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C  
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D  
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E  
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Excavation Yvan Blouin   418 827-2302  
F  
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Fred Paré électronique Inc   418 702-1277  
G  
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I  
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L  
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Louis Matte sculpteur   418 827-3623  
M  
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O  
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Cabane À Sucre Bec Sucré St-Joachim
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Casse-croûte Marc André Saint-Joachim
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Attraits et divertissements
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Canyon Ste-Anne Beaupré
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Cabane À Sucre Bec Sucré St-Joachim
Forfaits Région de Québec
Forfaits au Québec
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Cabane À Sucre Bec Sucré St-Joachim
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Voyages et forfaits
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Garages
Magasinez
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Atelier A&R Tremblay
Tours et excursions
Attraits et divertissements
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Automobiles
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Coussins Gonflable Réparation
Automobiles
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Diagnostic par Ordinateur
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Automobiles
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Automobiles
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Atelier A&R Tremblay
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Automobiles
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Esthétique Auto Jocelyn Labrie
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Automobiles
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Atelier A&R Tremblay
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Atelier A&R Tremblay
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Automobiles
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Atelier A&R Tremblay
Activité Entreprise
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ACTIVITÉS ESTIVALES AU QUÉBEC
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Canyon Ste-Anne Beaupré
La Cote de Beaupre
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Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Centre d'Initiation au Patrimoine
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Construction C.Renaud Et Associés Inc
Canada -> La Côte-de-Beaupré -> Saint-Joachim Cabane À Sucre Bec Sucré St-Joachim

Présentation

Population 1471 habitants
Superficie 35.1 km*km
Densite 41.91 habitants/km*km
Latitude 47.06 °
Longitude -70.84 °

Plus d'informations

Saint-Joachim : son histoire jusqu’en 1760 par Micheline Blouin L’histoire de Saint-Joachim est fort bien documentée, grâce surtout aux Archives du Séminaire de Québec qui nous révèlent des informations de première main. Les historiens de toutes les époques ont démontré aussi un intérêt certain pour ce village.

Plus près de nous,  des archéologues (1965-66 à la Grande-Ferme et en 1992 à la Petite-Ferme) de par leurs recherches sur le terrain nous permettent de compléter nos connaissances et de mieux comprendre la riche histoire de Saint-Joachim. Jetons donc un coup d’œil sur cette histoire en nous arrêtant en 1760. Nous aborderons d’abord l’occupation du territoire avant l’arrivée de Champlain, laquelle est mieux connue aujourd’hui grâce aux fouilles archéologiques effectuées. Ces fouilles nous renseignent  remarquablement sur la ferme de Champlain (1626-1628).

Nous commenterons un peu la seigneurie de Beaupré englobant le territoire de Saint-Joachim,  puis nous nous attarderons sur les premiers habitants de Saint-Joachim. Nous aborderons le domaine scolaire en parlant de l’éducation et des vacances à Saint-Joachim.

Enfin, nous examinerons les faits qui entourent l’attaque de 1759. L’occupation iroquoienne L’histoire de Saint-Joachim, ou plus exactement du territoire où se trouve la municipalité de Saint-Joachim commence bien avant l’arrivée de Champlain. Des fouilles archéologiques ont eu lieu à la Petite-Ferme en 1992.

Ces fouilles ont été réalisées et supervisées par Parcs Canada, en collaboration avec Travaux publics Canada. Ces recherches archéologiques ont permis de mettre à jour une collection d’artéfacts particulièrement riche.  M. Jacques Guimont, historien et archéologue, dans son livre La Petite-Ferme du Cap-Tour  mente  i      analyse les données recueillies sur le site de la Petite-Ferme. Voici ce qu’il en dit : « Quelques traces d’occupation paléohistorique ont été retrouvées au pourtour de la maison actuelle de la Petite-Ferme. Les deux tranchées parallèles que nous avons dégagées devant la façade sud de la maison, à son extrémité ouest, pourraient témoigner de la construction de deux maisons-longues à des époques différentes, ou d’une seule habitation dont un des murs fut à un moment donné renforcé par l’ajout d’un muret extérieur.

Près de 150 tessons de céramique iroquoienne, dont quelques-uns sont décorés d’incisions à la cordelette, ont aussi été retrouvés…[Ces] fragments de vases remontant, quant à eux, au moins jusqu’au milieu du 13e siècle, - 1 comme le prouve la datation au C14  (radiocarbone) de quelques grains de maïs retrouvés en association avec eux. Le décor de ces vases, traité à la cordelette, est typique de la tradition iroquoienne du Sylvicole supérieur (environ de l’an mille jusqu’au 16e siècle) … »

L’auteur poursuit en parlant des grains de maïs non carbonisés : « La découverte de grains de maïs non carbonisés semble tout à fait exceptionnelle. Au Québec, les grains de maïs carbonisés trouvés en contexte archéologique paléohistorique sont peu nombreux. Les archéologues invoquent souvent l’acidité du sol. Il est donc surprenant de constater la découverte de grains non carbonisés. C’est un phénomène unique au Québec.

Cette découverte semble également exceptionnelle à l’échelle de tout le Nord-Est américain occupé par des groupes amérindiens horticulteurs à l’aube du 16e siècle. La découverte de plusieurs grains de maïs non carbonisés sur le site pourrait attester la culture de cette plante sur le site par la population du lieu. Ces grains sont d’une variété ancienne de maïs appelée Dent Flint ou Northern Flint. Elle donnait de petits épis d’environ sept rangs  de grains, contrairement aux variétés contemporaines, qui comptent généralement quatorze rangs de grains. Les grains, très durs, étaient broyés pour fabriquer de la farine et préparer une sorte de soupe appelée o-nen-sto, encore en vogue chez la population mohawk de la réserve Kanawake.

La culture du maïs était l’apanage exclusif des femmes. Elle était la plupart du temps associée à la culture des haricots, des courges, des citrouilles, du tournesol et du tabac. La mise au jour de vestiges vraisemblablement associés à des maisons-longues et la découverte de grains de maïs non carbonisés sur le site de la PetiteFerme du cap Tourmente peuvent donc être considérées à juste titre comme exceptionnelles. » Premier établissement français à Cap-Tourmente ( 1626-1628) « De l’Isle aux Couldres costoyans la coste fumes à un cap, que nous avons nommé le Cap Tourmente…et l’avons ainsi nommé d’autant que pour peu qu’il fasse de vent la mer s’y eslève comme si elle estoit plaine. »

En 1608, par ces mots, Champlain donna son nom au Cap Tourmente. Il a aussi constaté l’abondance et la qualité des fourrages sur les terres avoisinant le Cap Tourmente.  Derrière ces prairies naturelles s’étendent des forêts superbes remplies d’arbres nombreux et variés au pied desquels coulent grands ruisseaux et petites rivières. Dès 1623, le fondateur de Québec fait couper du foin pour alimenter le bétail de l’Abitation de Québec.

En juillet 1626, il décide de construire sur place deux corps de logis et une étable parce que, ditil : « De nouveaux colons s’ajoutent au groupe des premiers arrivants. D’autres maisons se grappent autour des palissades (de l’Abitation de Québec). Bientôt la place ne se prête plus à la garde du cheptel, qu’on enverra brouter au Cap Tourmente, où les pâturages ne manquent pas. » Champlain précise que les dimensions des corps de logis sont de quinze - 2 pieds français (4,87m ) sur dix-huit (5,85m ) et l’étable de soixante pieds (19,50m ) sur vingt (6,50m ).ii Ces bâtiments se trouvaient à l’emplacement actuel de la maison du Service canadien de la faune à l’entrée de la réserve de Cap-Tourmente.

Des vestiges architecturaux appartenant à ces premiers bâtiments ont été mis à jour lors des fouilles de 1992. L’archéologue Jacques Guimont note que ces bâtisses sont construites en terre et en pieu, à la façon normande. Il précise que le mot « terre » fait référence à l’argile qui constitue le sol naturel du site de la Petite-Ferme. Ce matériau était donc disponible sur place et en très grande quantité. « Les murs, dit-il, étaient constitués d’argile crue qu’on appelle parfois pisé, reposant sur des fondations également d’argile crue, remplissant des tranchées d’une vingtaine de centimètres de profondeur creusées à même le sol naturel…Les murs étaient soutenus par des pieux espacés de un mètre environ…

Cet ensemble de pieux et hourdis d’argile crue confirme l’utilisation d’une technique de construction particulière appelée le colombage bousillé. »iii C’est un mode de construction très ancien, hérité du Moyen Âge. « Nous sommes ici, poursuit-il, en présence d’une tentative de transposition en terre canadienne de l’architecture  paysanne traditionnelle normande. À notre connaissance, une seule autre ferme des débuts de la colonie a privilégié cette technique de construction : la ferme des Jésuites sur la seigneurie Notre-Dame-des-Anges. »iv Les toits de ces bâtiments étaient faits de chaume. « Des bottes de roseaux liés ensemble et posés sur des lattes de bois distantes de dix à vingt centimètres, comme c’était la coutume en Normandie…Pour assurer une meilleure étanchéité, on disposait du torchis sur le faîtage. Le torchis est un mélange d’argile, d’un peu d’eau et de matières végétales ou organiques, comme la paille, le seigle ou encore le crin de cheval. »v

Des deux  corps de logis détectés sur place,  le premier comptait trois pièces de deux mètres sur cinq chacune. Le plancher de la pièce centrale était fait de planches de pin, ceux des deux autres pièces étaient en terre. La présence de planches de bois dans la pièce centrale permet de croire qu’elle servait de logement.  Aucune trace de verre à vitre ou d’un autre matériau ayant pu garnir les fenêtres des bâtiments n’a été retrouvé. Il est possible, selon M. Guimont, que l’on ait utilisé du papier ciré ou huilé pour garnir les fenêtres des corps de logis. Il est également possible que les fenêtres n’aient comporté aucun vitrage comme c’était souvent le cas avant le 16e siècle en France. À cette habitation, on employait en été huit ou dix personnes, nous dit Mgr Amédée Gosselin dans ses  « Notes pour servir à l’histoire de Saint-Joachim et du Petit Cap » pour faucher, faner, entrer les foins et travailler aux réparations. Champlain y avait envoyé une famille composée de trois personnes : Nicolas Pivert, sa femme Marguerite Lesage et une petite fille, leur nièce. Tout ce monde, y compris quatre ou cinq engagés, étaient sous les - 3 http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/ 7/72/Vernier3.jpgordres de Sieur Faucher.

On pratiquait sur cette ferme l’élevage  des bovins et des porcs et un peu de culture potagère... Cette ferme était peut-être entourée d’une palissade construite en pieux, mentionne M. Guimont. Il cite à ce sujet le père Leclercq :  « Les Récollets allaient à une petite mission formée au cap de Tourmente à sept lieues au-dessous de Québec, où l’on avait construit un fort avancé, non seulement contre les sauvages mais principalement contre les ennemis [venant] d’Europe. » Pour ce qui est du chauffage, on peut présumer de l’existence de cheminées de terre, comme c’était le cas pour certaines habitations rurales en Nouvelle-France. Quant au mode d’éclairage on pense à un éclairage à l’huile dans des becs-de-corbeau et à la chandelle.  Aucune  vaisselle collective, individuelle (assiettes, écuelles, gobelets) n’a été retrouvée dans la partie fouillée sur le site de la Petite-Ferme.

Ce n’est guère surprenant au dire de M. Guimont, car ce n’est qu’au cours de la seconde moitié du 17e siècle, dans les maisons bourgeoises, que les convives disposent d’un couvert comprenant un couteau et une fourchette fournis par les hôtes. Auparavant, même chez le bien nanti, chacun apportait son couteau. « Le couteau retrouvé sur la ferme de Champlain est fait de trois pièces :  une lame étroite aux côtés parallèles et à la pointe effilée et courte, munie d’une soie plate sur laquelle sont rivetées deux appliques en os…  La forme de ce couteau paraît dérivée des formes médiévales. »vi  Au menu devait figurer des galettes fabriquées avec le maïs cultivé sur la ferme. « Outre les gourganes importées d’Europe, quelques grains et graines comestibles ont été retrouvés sur la ferme, dont des noix longues et un noyau de prune. »vii Selon M. Guimont, les vaches élevées sur la ferme, en plus de fournir les produits laitiers nécessaires aux besoins de la petite communauté, étaient une source alimentaire non négligeable.  Il y avait aussi le porc qui pouvait être consommé frais ou salé.  Il ne faut pas oublier que les basses-terres du Cap Tourmente ont toujours été une zone privilégiée pour la chasse à la sauvagine.  

Les habitants de la ferme de Champlain ont dû agrémenter leur quotidien d’oies et de canards. Si la pièce centrale de ce premier corps de  logis servait de logement, la pièce sud était destinée à l’entreposage et à la conservation des denrées sèches. En effet, les fouilles ont révélé la présence d’une jarre en grès normand remplie de fèves des marais (gourganes) calcinées. Ces jarres de grès déposées dans l’eau fraîche constituaient le réfrigérateur de l’époque. La jarre trouvée sur la ferme de Champlain  a été déposée sur le sol en terre ce qui assurait une certaine fraîcheur favorable à la conservation. On a aussi retrouvé dans les décombres « une bouteille à paroi mince en verre vert foncé et une longue bouteille à goulot étroit et corps globulaire en verre bleu-vert. Elles contenaient généralement les vins et les eaux-de-vie, mais étaient surtout utilisées comme carafes pour transporter le vin du tonneau à la table. »viii Quant à la - 4 troisième pièce, sa fonction reste inconnue.

Outre les deux corps de logis, l’équipe d’archéologues a aussi mis à jour les restes d’un ouvrage qui pourrait être une glacière ou bien un caveau.  « Cette construction, dit M. Guimont, a été creusée à même l’argile naturelle sur une profondeur de près d’un mètre et un plancher de pin en recouvrait le fond. La fraîcheur de l’argile, qui constituait alors les murs de la glacière, devait assurer une excellente conservation. »ix  Cette glacière devait être couverte d’une structure de bois pourvue d’une trappe permettant d’y accéder.  Dans cet espace on a retrouvé trois flacons en verre bleu-vert français.

« Ces flacons, qu’on rangeait dans une cave ou canevette en bois, contenaient généralement des produits médicinaux, bien qu’on pouvait y conserver également des produits alimentaires comme le sirop d’orgeat et des produits pour l’hygiène et la toilette, telle l’eau parfumée. »x  On a aussi retrouvé sur le site de la Petite-Ferme de Champlain du silex qui aurait pu servir pour les armes à feu, une pique en fer qui aurait pu être utilisée comme moyen de défense ou comme outil. Plusieurs objets en céramique ont été découverts en mille miettes dans la cour. On pense que les habitants du lieu les ont jetés dans la cour, ce qui suppose une ouverture à l’arrière du corps de logis permettant le rejet des objets à l’extérieur.

Une deuxième hypothèse est aussi plausible : les frères Kirke, avant de mettre le feu aux bâtiments, ont récupéré tout ce qui pouvait encore servir (très peu d’objets ont été retrouvés à l’intérieur des bâtiments) et ont jeté dans la cour tous les objets qui leur paraissaient inutiles. Même si les bâtiments de la Petite-Ferme étaient protégés par une fortification (palissade en pieux) les quinze ou seize soldats de Kirke, accompagnés de quelques Indiens n’eurent aucun mal à s’emparer de la ferme le 9 juillet 1628. Comme David Kirke était incapable de prendre le comptoir de Québec par la force, parce que trop bien défendu, il doit se résoudre à le réduire par la famine. Il débarque donc à Cap Tourmente pour mettre la ferme, qui alimente l’Abitation, à feu et à sang croyant ainsi favoriser une rapide capitulation de Québec.

Les hommes de Kirke s’emparèrent de la famille Pivert et de quelques hommes qui restaient, les firent prisonniers, saccagèrent les bâtiments, tuèrent presque toutes les bêtes, mirent le feu partout, ne laissant que ruines. Cet acte de guerre visait à affamer la population de Québec qui devra capituler un an plus tard, le 9 août 1629.  Le premier établissement français à Cap Tourmente venait de disparaître.  En 1632, par le traité de Saint-Germain-en-Laye, le Canada et l’Acadie reviennent à la France.  De retour à Québec en 1633, Champlain ne semble pas se préoccuper de la ferme du Cap Tourmente. Il doit reconstruire l’Abitation de Québec détruite par les frères Kirke au moment - 5 de leur départ en 1632. De plus la présence des Iroquois à proximité de la ....suite ici en PDF 

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