Villes et Municipalite Rimouski

L'île Saint-Barnabé est une île de l'estuaire du Saint-Laurent, située dans la région du Bas-Saint-Laurent au Québec. Elle fait partie du territoire de la ville de Rimouski à laquelle elle fait face à une distance d'environ trois kilomètres des rives de la municipalité.

 

Toponymie

Le toponyme de l'île est très ancien et déjà présent sur l'une des cartes de Samuel de Champlain en 16121. C’est probablement Champlain lui-même qui nomme l’île Saint-Barnabé au début du xviie siècle lorsqu’il la côtoie le 11 juin 1603, jour de la fête de Saint Barnabé lors d'un voyage exploratoire2. Le nom de l'île apparaît alors sous la forme de «I. St Bernabe»1. Il se peut que l'origine du nom soit antérieur à 1612; Jacques Cartier ayant remarqué l'existence de l'île lors de son passage à cet endroit en août 15351.

Géologie et morphologie

L'île Saint-Barnabé fait partie d'un chapelet de bandes de terre étroites émergées situées généralement près du littoral du Bas-Saint-Laurent. Cette série d'îles — l'île aux Lièvres, l'île Verte, l'île aux Basques, l'île du Bic et l'île Saint-Barnabé — sont apparues à la fin du Pléistocène, il y a quelques milliers d'années, lors du retrait de la mer de Goldthwait3.

La morphologie de l'île est très longiligne, l'île mesurant près de cinq kilomètres de long, alors que sa largeur maximale est d'au plus 400 mètres1. Son territoire est orienté du sud-ouest au nord-ouest, face à la ville de Rimouski. La formation géologique schisteuse caractérise l'île, mais des arêtes rocheuses affleurent aussi sur son rivage. Des battures de vases et de galets séparent l'île de la rive continentale1.

Avec le cap du Rocher-Blanc et l'îlet Canuel au sud-ouest, le rivage sud de l'île Saint-Barnabé protège un léger rentrant du littoral où s'est bâti le centre-ville de Rimouski. Cet ensemble sert d'abri à une baie peu profonde, presque totalement découverte à marée basse, la baie de Rimouski4. Cette baie a servi de havre à une certaine époque pour la navigation de faible tonnage5, mais sa faible profondeur et une forte sédimentation forcent le déplacement des activités portuaires au nord-est, du côté de Pointe-au-Père6.

Milieu naturel

L'île fait partie de la zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) du marais de Rimouski, pour sa concentration de sa population de sauvagines7,8. La ZICO a une superficie de 47,71 km2 et un territoire qui correspond à la côte sud du fleuve Saint-Laurent entre le secteur du Rocher-Blanc en amont et Pointe-au-Père à l'aval. Il comprend la baie de Rimouski, l'île Canuel et la réserve nationale de faune de Pointe-au-Père8. L'une de principale caractéristique de la ZICO est la présence d'un marais en gradient, unique dans l'est du Québec, ce qui offre une grande variété d'habitats, comme des côtes rocheuses, des vasières, des marais salés, des plages et des herbiers à zostère8.

 

Le Grand Héron (Ardea herodias) est l'oiseau emblématique de l'île Saint-Barnabé9.

Histoire

Des sources mentionnent que le père Henri Nouvel, accompagné d'un groupe d'amérindiens s'est arrêté à l'île Saint-Barbabé le 8 décembre 1663, en route vers un voyage de chasse à l'intérieur des terres de ce territoire de l'est de la Nouvelle-France10. D'autres sources mentionnent plutôt que le père Nouvel s'est arrêté à la Pointe-au-Père où il aurait célébré une messe11.

L'île Saint-Barnabé fait partie du territoire de la seigneurie de Rimouski concédé par le gouverneur Jacques-René de Brisay à Augustin Rouer de la Cardonnière le 24 avril 168812. Le 18 avril 1746, l'administration de la Nouvelle-France charge René-Ovide-Hertel, sieur de Rouville, de la gestion d'un poste d'observation situé sur l'île dans le but de signaler la présence de tous navires remontant le fleuve Saint-Laurent1.

LES JARDINS HISTORIQUES

Brève présentation

Au cours de l’été 1926, Elsie Reford (1872-1967) entreprend de transformer en jardins son camp de pêche, qui se trouve au bord de la rivière Métis. Situés sur la partie nord de la péninsule de la Gaspésie, ceux-ci sont alors les jardins les plus nordiques de la partie est de l’Amérique du Nord. Connus sous le nom Les Jardins de Métis ou The Reford Gardens, ils ont été ouverts au public à partir de 1962. Peu de jardins ont été créés dans des conditions atmosphériques aussi difficiles.

Au départ, Elsie était loin d’être une adepte du jardinage. Depuis le début des années 1900, elle était régulièrement venue à Grand-Métis pour y pêcher le saumon. Elle aimait aussi l’équitation, le canot et la chasse. Lorsqu’une intervention chirurgicale pour une appendicite vient entraver certaines de ces activités très exigeantes sur le plan physique, son médecin lui suggère l’horticulture comme alternative. Elsie est alors âgée de cinquante-quatre ans. Son aventure commence donc à l’été 1926, où elle élabore le concept de ses jardins et supervise le début de leur construction. La mise en forme du chantier de plus de vingt acres de superficie s’échelonnera sur une dizaine d’années. Lorsqu’Elsie Reford entreprend l’œuvre de sa vie, la propriété dont elle a hérité n’est qu’un simple pavillon de pêche. Il n’y a donc pas d’aménagement extérieur, à l’exception du fait qu’on y trouve un mât, une haie de cèdres et une entrée principale bordée d’épinettes.

Se trouvant à des centaines de kilomètres de la pépinière la plus proche, Elsie Reford est confrontée à des défis difficilement concevables de nos jours. Peu à peu, la forêt d’épinettes se transforme en un jardin qui deviendra l’une des plus importantes collections de végétaux de l’époque. Pour y arriver, elle creuse, construit des murs de pierre, déplace des arbres et fait transporter des roches qu’elle déniche dans les champs avoisinants. Le compost raffiné que nécessite la culture de ses plants exotiques est composé de feuilles que la jardinière troque avec les fermiers du coin. Là où des spécialistes en la matière ont échoué, elle réussit en transplantant de rares espèces, comme les azalées et les pavots bleus du Tibet. Déterminée, Elsie entraîne des gens de la région dans son fabuleux projet, dont des fermiers et des guides de pêche. En trois décennies, ils construiront ensemble des jardins magnifiques.

À propos des jardins

Elsie Reford

Activité Entreprise
Poissonneries
Restaurants et Alimentation
Canada -> Rimouski-Neigette -> Rimouski Poissonnerie Doucet & Fils
Activité Entreprise
Plans de Relance économique
Developpement Économique
Canada -> Rimouski-Neigette -> Rimouski Ameublements Tanguay Rimouski

Présentation

Population 46860 habitants
Superficie 529.5 km*km
Densite 88.5 habitants/km*km

Plus d'informations

Rimouski

 

La nouvelle Ville de Rimouski, officiellement constituée le 1er janvier 2002, est issue du regroupement des anciennes villes de Rimouski, de Pointe-au-Père, du village de Rimouski-Est, de la municipalité de Mont-Lebel, ainsi que des paroisses de Sainte-Blandine et de Sainte-Odile-sur-Rimouski. À la suite du regroupement, le territoire de la nouvelle ville de Rimouski correspond en grande partie à celui de la paroisse de Saint-Germain-de-Rimouski, qui a été démantelé, à plusieurs reprises, à partir de 1835, pour permettre la création des paroisses de Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père, Sainte-Odile-sur-Rimouski, Sainte-Blandine et Saint-Yves.

Initié en avril 2000, dans la foulée du dépôt du Livre blanc sur la réorganisation municipale (Loi 170), 6 des 8 municipalités ciblées par le projet initial concluent une entente de regroupement le 4 juillet 2001. Le 5 septembre 2001, le décret de regroupement est émis par le gouvernement du Québec. Dès ce moment, les citoyens des municipalités participant au regroupement bénéficient de la même tarification d'accès aux équipements de loisirs. Le comité de transition assure l'organisation de la nouvelle Ville et établit un budget. Le comité finalise la structure administrative de la Ville et assure l'intégration des employés municipaux dans la nouvelle administration. Les premières élections municipales pour doter la nouvelle Ville de Rimouski d'un conseil municipal ont lieu le 18 novembre 2001.

Le 3 février 2002, des cérémonies protocolaires de lever de drapeaux se déroulent dans chacune des municipalités regroupées pour célébrer la nouvelle Ville de Rimouski. Dès mars 2002, la nouvelle Ville annonce qu'elle fera dorénavant appel aux services de la Sûreté du Québec pour desservir son territoire.

En 2006, l'administration municipale rimouskoise entame un vaste processus de consultation sous le thème « Savoir naviguer ensemble » dont l'objectif est d'établir une vision commune du développement. La consultation est un succès et entraine l'identification de 5 axes stratégiques de développement :

  • Une ville inclusive encourageant la participation citoyenne;

  • Une ville respectueuse de sa population, de sa culture, de son patrimoine, de sa nature et de ses paysages;

  • Une ville branchée sur le développement durable, les ressources et l'expertise locale;

  • Une ville ouverte sur le monde, un lieu de savoir et d'innovation;

  • Une ville solidaire dotée d'une administration performante.

Le 16 septembre 2009, la Ville de Rimouski s'agrandit de nouveau avec l'annexion, par décret, de la municipalité du Bic.

Maires

  • 1994-2005 : Michel Tremblay

  • 2005-2016 : Éric Forest

  • 2016-2021 : Marc Parent

  • 2021- : Guy Caron

Consulter l'historique des municipalités et villes regroupées avant 2002.

  • Le Bic

  • Mont-Lebel

  • Pointe-au-Père

  • Rimouski

  • Rimouski-Est

  • Sainte-Blandine

  • Sainte-Odile-sur-Rimouski

Le Bic avant 2009

Le territoire du Bic est reconnu des Européens dès le second voyage de Jacques Cartier, qui jeta l'ancre dans la baie du Bic pendant 4 jours. À cette époque, le chef Donnacona raconte à Cartier l'histoire d'un événement survenu en 1533 sur l'une des îles, alors que des guerriers iroquois auraient agressé un groupe de Micmac. Cet événement est à l'origine du nom de l'Île-au-Massacre. En 1603, Samuel de Champlain y séjourne. Il dessine sur sa carte le point culminant de l'époque, et inscrit « le Pic » pour désigner la montagne, qu'on nomme aujourd'hui Pic Champlain. Le nom « Bic » serait selon toute vraisemblance une déformation du nom donné par Champlain à la montagne.

La seigneurie du Bic est concédée à Charles Denys de Vitré en 1675 par le gouverneur Frontenac. Contrairement aux autres colonies concédées dans un but de colonisation, la seigneurie du Bic est concédée dans le but de « faire la pêche au hareng et autres poissons ». Le sieur de Vitré n'habite pas les lieux. Le premier habitant connu du Bic est un dénommé Jean Gagnon, établi aux environs de 1680. La seigneurie verra son lot de seigneurs se succéder jusqu'en 1822, alors qu'Archibald Campbell, notaire de Québec, fait l'acquisition de la seigneurie et devient le premier seigneur à y habiter. Sous sa gouverne, de 1822 à 1852, de nombreuses concessions de terres sont effectuées et la seigneurie se développe rapidement. On assiste à l'érection canonique de la paroisse en 1830 sous le nom de Sainte-Cécile, Cécile étant le prénom de l'épouse d'Archibald Campbell. Le Bic est érigé en municipalité en 1835 et est incorporé en 1855.

En 1890, après le feu de la première église construite en 1850, les citoyens entament les démarches visant à la reconstruction. La bénédiction du nouvel édifice a lieu en 1893, mais les travaux durent plusieurs années et ne seront réellement complétés qu'au tout début du XXe siècle.

L'électricité arrive au Bic en 1889. Cette implantation est partielle et plus ou moins efficace. En 1912, un incendie détruit les installations électriques. Le service sera rétabli 4 ans plus tard, puis cédé en 1922 à la Compagnie de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent. Progressivement, l'électrification rejoint l'ensemble de la municipalité et des rangs jusqu'en 1950.

Le premier tiers du XXe siècle est mouvementé. En 1905, suite aux pressions exercées par des propriétaires de compagnies de navigation, la station officielle des pilotes du Saint-Laurent, localisée au Bic depuis 1762, déménage à Pointe-au-Père. Le 20 mai 1921, un incendie détruit une dizaine de bâtiments du village du Bic et une partie de la rue Sainte-Cécile. La croix de métal du mont Saint-Louis est érigée en 1924 et bénite en 1925 par Mgr Léonard.

Dans le domaine agroalimentaire, 1928 voit l'apparition de la Société coopérative agricole de Saint-Cécile-du-Bic. C'est à partir de 1935 qu'elle entre dans le créneau de la transformation laitière. En 1949 une meunerie est construite et fabrique des moulées. Au fil des ans, la Société coopérative s'implante dans l'industrie de la transformation laitière, si bien qu'en 1965, elle devient la Coopérative agricole du Bas-Saint-Laurent et contrôle la presque totalité de la production régionale. Elle fait une grande percée dans le marché québécois du lait nature, mais doit retraiter dans les années 1990 face aux géants Saputo et Agropur.

Une importante infrastructure sportive de la municipalité, Le Club de golf Bic Inc. voit le jour en 1932, sous le nom de Bic Golf Club Inc. Il s'agit d'un club privé, dont huit des douze signataires de l'incorporation sont domiciliés dans la grande région de Montréal (Montréal, Westmount, Saint-Hilaire-de-Rouville).

Dès 1964, la municipalité du Bic avait officiellement entrepris les démarches visant à explorer la faisabilité d'un parc sur son territoire. Les gouvernements fédéral et provincial étaient intéressés par le projet. Plusieurs études ont été réalisées au cours des années 60-70. En 1972, le comité du parc Bic/Saint-Fabien est mis sur pied. Le gouvernement du Québec entreprend alors les premières démarches en vue d'acquérir les terrains. L'implantation du parc est décidée en 1974, et ce dernier verra le jour officiellement le 7 novembre 1984.

Dès 1973, dans la foulée de l'Opération Dignité, le Bic revendique sa place dans le domaine culturel avec la création d'une troupe de théâtre: la Troupe des gens d'en bas. Elle sera en opération jusqu'au début des années '80. Dès lors, le groupe se dissout. De ses cendres va naître le Théâtre les gens d'en bas, qui s'installe dans la grange de service du camping du Bic entre 1981 à 1988. Par la suite, la municipalité du Bic investit dans un bâtiment, géré par la compagnie de théâtre. Le groupe poursuit encore à ce jour une mission en trois volets, soit la production, la diffusion et la démocratisation du théâtre.

Sur le plan démographique, le Bic a connu des débuts timides. En 1688, on y recense 14 habitants, tous membres de la même famille. En 1825, un recensement indique 90 âmes. En 1842, le village compte sur une population de 203 habitants. En 1851, un essor considérable voit la population grimper à 1 391 habitants. Le dernier recensement de Statistique Canada, mené en 2006, indiquait une population de 2 946 habitants.

Le territoire et l'organisation municipale ont souvent été modifiés au cours de l'histoire. En 1851, les habitants de la Rivière-Hâtée, incluse dans la paroisse Saint-Germain-de-Rimouski, obtiennent leur annexion à la paroisse Sainte-Cécile. L'érection de la paroisse de Saint-Valérien en 1885 ampute le Bic d'une partie de son territoire. En 1920 on assiste à la scission de la paroisse en deux entités, soit la paroisse de Sainte-Cécile du Bic et la municipalité du village du Bic. Un comité de fusion est mis sur pied en 1970 afin de reformer une seule municipalité sur le territoire. La fusion s'effectue le 22 décembre 1971, créant la municipalité du Bic. Par l'arrêt ministériel du 16 septembre 2009, la municipalité du Bic est annexée à la Ville de Rimouski.

Liste des maires de la municipalité du Bic

1855-1873

Georges Sylvain

1874

Didier Ouellet

1875

Georges Sylvain

1876

Octave Levasseur

1877

Georges Sylvain

1877 (juillet)

Octave Levasseur

1878-1883

Octave Levasseur

1884-1885

Mathias Morin

1886-1887

Octave Levasseur

1880-1890

Étienne Couture

1891-1895

Louis-Napoléon Côté

1896

Pierre Émile D'Anjou

1897-1899

Joseph Pineau

1900-1905

Joseph Michaud

1906-1908 (février)

Pierre Émile D'Anjou

1909-1914

Pierre Émile D'Anjou

1915-1918

Alexis Voyer

1919

Adélard Parent

Pro-maires

 

1908 (février)

Alphonse Brillant

1909

Alphonse Brillant

1910-1911

J.Elz. Heppell

1912

France Parent

1913

J.Elz. Heppell

1915

J. Bte Alias Jonny Blais

Liste des maires du Bic (village)

1921-1923

J.E. Rioux

1926-1927

Aurèle Chamberland

1928

Napoléon Bérubé

1928-1936

Joseph Levasseur

1937-1940

J.A. D'Anjou

1941-1947

Wilfrid Ouellet

1948-1950

Nazaire Boucher

1951-1952

Louis-Philippe Lavoie

1953-1954

Nazaire Boucher

1955-1956

Armand Plante

1957-1958

Alcide Gagnon

1959-1963

Onésime Gagnon

1963-1965

Gérard Labrie

1965-1974

J. Romuald Bérubé

1974-1976

Denis Cassista

1976-1978

Valois Doucet

1978

Lucien Cimon

Liste des maires de la paroisse du Bic

1920-1921 (janvier)

Alex Voyer

1921 (mars) - 1929

Magloire Chénard

1929-1935

Louis Brillant

1935-1936

Pascal Lavoie

1937-1938

Oscar Parent

1938-1941

Louis Gagné

1941-1946

Joseph Cassista

1947-1967

Louis-Jacques Chénard

1967-1972

Félix Chénard

Liste des maires après la fusion du village et de la paroisse

1972-1974

J. Romuald Bérubé

1974-1978

Denis Cassista

1978-1981

Lucien Cimon

1982-1992

Valois Doucet

1992-2000

Gilbert Thibault

2000-2005

Serge Lévesque

2005-2007

Jean-Louis Lavoie

2008-2009

Claude Gauthier

Mont-Lebel avant 2002

En 1931, des contribuables du rang Double de la municipalité de Sainte-Blandine entreprennent des démarches avec le gouvernement afin de constituer une municipalité indépendante à la suite d'une dispute avec le conseil municipal de Sainte-Blandine. La dispute est en lien avec les budgets octroyés par le gouvernement pour l'entretien et le développement des routes; en effet, les sommes octroyées s'avéraient toujours insuffisantes pour permettre le développement des 3e et 4e Rangs de Sainte-Blandine. Comme suite à la rédaction d'une requête, des représentants de ces contribuables (Jean-Baptiste Lebel et Pierre Fiola) ont rencontré le ministre des Affaires municipales qui leur accorde l'autorisation de procéder. La municipalité de Mont-Lebel sera ainsi érigée en 1932. Son nom est possiblement attribué en lien avec Jean-Baptiste Lebel, qui fut également le premier maire. La municipalité demeure toutefois comprise dans la paroisse religieuse de Sainte-Blandine. Le territoire de Mont-Lebel est situé en grande partie dans le canton Macpès et occupe vers l'est une partie des rangs II et IV du canton Neigette. Les municipalités de Saint-Anaclet-de-Lessard, Sainte-Blandine, Saint-Narcisse et Saint-Marcellin l'entourent.

Mont-Lebel est un territoire essentiellement agricole; sur les 65 propriétaires de 1938, 60 possèdent une ferme. Sur les 7 400 acres de la municipalité, 200 appartiennent à la Couronne et 7 200 à des fermes, ce qui équivaut à 120 acres en moyenne par ferme.

La municipalité reçoit l'électricité en 1945, la même année que Sainte-Blandine, 42 ans après le début de l'électrification de Rimouski.

En 1970, la municipalité fait l'acquisition de l'école. Le bâtiment, qui est rebaptisé le Toit des sportifs, permet la tenue des assemblées du conseil et est utilisé à titre de salle communautaire.

Construit en 1930 sur la route du Lac-à-Quenon, le pont des Draveurs du Mont-Lebel enjambe la Petite rivière Neigette. Le pont ne possède qu'une travée et est d'une longueur de 28,62 mètres (93 pieds). Il présente une hauteur libre de 3,66 mètres (12 pieds). C'est un pont de type Town québécois dont le tablier a été renforcé et sa caractéristique principale est d'être à cordes simples. En 1993, comme suite au rapport d'évaluation patrimoniale du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec, on remarque que la structure nécessite « la réfection des culées et d'une partie du tablier ». La municipalité ne peut effectuer les travaux nécessaires et se voit refuser une aide financière de 85 000 $ par le ministère des Transports du Québec. Le pont a été légèrement rénové en 1999. Le pont a dû être momentanément fermé à la circulation. Il est maintenant accessible, cependant, son tonnage est passé de 10 à 8 tonnes. Le pont a été désigné comme bien patrimonial représentatif de la municipalité lors des Journées du patrimoine en 2000.

Liste des maires de la municipalité de Mont-Lebel

1932-1933

Jean-Baptiste Lebel

1934-1940

Félix Lepage

1941-1948

Anthime Fiola

1949-1958

Joseph Lévesque

1959-1964

Anselme Fiola

1965-1978

Michel Gagné

1979-1980

Gilles Proulx

1981-1988

Michel Gagné

1989-2000

Simon Lepage

2001

Guy Proulx

Pointe-au-Père avant 2002

La municipalité de Pointe-au-Père aurait été baptisée en lien avec le passage du Père jésuite Henri Nouvel, qui aurait célébré une messe le 8 décembre 1663 avec un groupe d'amérindiens de la Côte-Nord venu en expédition de chasse à l'orignal. La messe aurait été célébrée sur une pointe de terre qui s'avance dans le fleuve un peu en aval de Rimouski.

Le territoire de Pointe-au-Père est échangé au Sieur René Lepage par le Sieur de la Cardonnière en 1693. La paroisse est érigée canoniquement et civilement en 1882. Le territoire a une vocation agricole qui est cependant limitée par la qualité des sols. La population aura tendance à fluctuer de manière importante jusqu'en 1905.

Le 8 février 1873, Mgr Langevin émet un décret visant à construire une chapelle en bois en l'honneur de Sainte-Anne, la sainte patronne des marins. Dès lors, le pèlerinage de Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père est établi, et on constate que plusieurs personnes se présentaient à la chapelle. En 1903, la prise en charge de la paroisse et du pèlerinage est confiée aux Eudistes. En 1907, on érige un calvaire pour le 25e anniversaire de la paroisse. En 1918, on inaugure le monument au Sacré-Coeur. En 1932, pour le cinquantième de la paroisse, on dévoile le monument à Sainte-Anne devant 4 000 personnes.

Le poste de pilotage du Bic, instauré par le gouverneur Murray en 1762, est transféré à Pointe-au-Père en 1905, ce qui entraine une première diversification de l'économie locale. Le pilotage est une activité importante dans la région. Les pilotes sont alors des marins détenteurs d'un certificat de compétence. On retrouve toutefois des pilotes à Pointe-au-Père depuis au moins 1805. Comme suite à l'ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent et aux pressions des compagnies de navigation, le poste de pilotage est transféré aux Escoumins en 1960. En 1894, on installe une station du Service hydrographique canadien, dont l'activité principale est d'effectuer des relevés des marées et des courants. La station opère jusqu'en 1916. Dès 1955, la station marégraphique de Pointe-au-Père est désignée comme point d'origine de la Référence internationale des Grands Lacs et devient la source de calcul du zéro (niveau d'eau minimal) des cartes marines du Saint-Laurent. La station sera déménagée à Rimouski-Est en 1983 en raison du mauvais état du port de Pointe-au-Père. La station est alors intégrée au nouveau Système de référence international des Grands Lacs 1985.

Un premier phare est érigé à Pointe-au-Père en 1859 afin de mieux baliser cet endroit du fleuve; il s'agit d'un phare de 5 lampes à l'huile équipées de réflecteurs de 21 pouces. Le premier phare est détruit dans un incendie le 13 avril 1867. Un deuxième phare est construit pour le remplacer et est muni d'un éclairage fixe. L'éclairage devient rotatif en 1890. En 1902, on remplace les lampes à l'huile par des lampes au gaz acétylène de la compagnie Sunlight. En 1909, on construit un nouveau phare plus moderne en béton armé, d'une hauteur de 97 pieds.

Pointe-au-Père sera dotée d'une station Marconi dès 1909. Cette station permet de transmettre des messages télégraphiques sans fil grâce aux découvertes de Guglielmo Marconi, récipiendaire du prix Nobel de physique de 1909. Dans la nuit du 29 mai 1914, la station Marconi capte les signaux de détresse de l'Empress of Ireland, un paquebot océanique de la Compagnie de chemin de fer Canadien Pacifique. L'Empress vient d'être abordé par un charbonnier norvégien, le Storstad. L'opérateur de la station alerte aussitôt les autorités maritimes. L'Empress coule, et seulement 337 de ses 1 477 passagers sont sauvés. La station servira également à capter des messages lors de la Deuxième Guerre mondiale. Elle est vendue au gouvernement canadien en 1956.

En 1959, le gouvernement fédéral approuve des travaux visant à construire un port d'hiver à Pointe-au-Père. On entame également la construction d'un tronçon de chemin de fer qui sera relié au réseau existant. Le port demeure inachevé et ne sera jamais connecté au réseau de chemin de fer national.

En 1962, le traversier Père-Nouvel entre en opération. Cependant, la conjoncture économique entrainera la fin du service en 1967. Une tentative de remise en route de la traverse est effectuée en 1968 avec la mise en service du Manic, qui sera toutefois vendu en 1970.

En 1978, le regroupement pour la conservation du marais de Pointe-au-Père est créé afin d'effectuer de la sensibilisation visant à stopper les dommages faits au marais. Le regroupement est actif et fait entendre efficacement son message.

En 1980, le Musée de la mer fait son apparition afin de contribuer à la promotion, la diffusion et la conservation du patrimoine maritime. Le musée est encore en opération aujourd'hui et présente une exposition sur la tragédie de l'Empress of Ireland. La corporation du musée gère également le site historique maritime de la Pointe-au-Père.

Le 3 juin 2000, dans le cadre des Journées du patrimoine, le site historique maritime de la Pointe-au-Père est désigné en tant que bien patrimonial représentatif de la municipalité.

Liste des maires de la municipalité de Pointe-au-Père

1883-1885

Pierre D. Rouleau

1886

Elzéar Heppell

1887

Jean Heppell

1888-1890

Pierre D. Rouleau

1891-1894

John McWilliams

1895

David Rouleau

1896-1907

John McWilliams

1907-1909

Joseph Lavoie

1909-1910

John McWilliams

1910-1911

P.E. Amiot

1911-1912

Joseph Lavoie

1912-1913

Joseph Paquet

1914

Louis Othot

1915-1916

Joseph Paquet

1917

Daniel Ruest

1918 (4 mois)

Louis Othot

1918 (8 mois)

Daniel Ruest

1919-1920

Pierre C. Lavoie

1921-1925

Jean Heppell

1925-1932

L.J.A Chevron

1933-1934

Phil Desrosiers

1935-1958

Wilfrid Raymond

1959-1962

Irenée Rouleau

1963-1972

Berthold Côté

1972-1973

Jean-Marc Côté

1973-1976

J.-Émilien Amiot

1976-1979

Paul Bouillon

1979-1987

Simon Papillon

1981-1982 (mai)

Éric Forest

1982-1986

Jean-Yves Roy

1986-1989

Benoît Martin

1989-1993

Alain Piché

1993-2001

Guy Leclerc

Rimouski avant 2002

Le nom Rimouski est issu de la langue algonquine et réfère à la chasse à l'orignal qui se pratiquait jadis en ces lieux. La seigneurie de Rimouski est concédée au Sieur Augustin Roué de la Cardonnière en 1688; à l'époque, elle est délimitée par la rivière Hâtée à l'ouest et la rivière Rimouski à l'est et comprend l'île Saint-Barnabé. Le 18 juillet 1694, la seigneurie est échangée à René Lepage contre une terre à l'île d'Orléans. M. Lepage s'y établit et construit en 1696 son premier manoir, dont l'emplacement réel est de nos jours inconnu.

Le développement de la seigneurie se fait au ralenti pendant les cinquante premières années. On sait qu'en 1712, la population de Rimouski et de Rivière-du-Loup combinée est de 52 habitants. En 1751, la seigneurie s'agrandit par l'annexion de la seigneurie Saint-Barnabé allant de la rivière Rimouski jusqu'à la Pointe-au-Père. Alors que la conquête change le destin de la Nouvelle-France, la vie quotidienne demeure plutôt inchangée à Rimouski. En 1767, des Rimouskois trouvent le corps de Toussaint Cartier étendu dans sa maison. Cartier s'était vu offrir la permission de s'établir sur l'île Saint-Barnabé afin d'y vivre en ermite à la suite d'un tragique et mystérieux accident en mer au cours duquel il perdit sa fiancée. Il avait été visité l'année précédente par la romancière anglaise Frances Brooke qui raconte cette aventure dans « The history of Emily Montague ». En 1790, la population de Rimouski s'élève à 333 habitants.

Vers 1820, l'exploitation forestière se développe dans la région alors que la rivière Rimouski devient une voie privilégiée pour la drave. En 1825, la population atteint 1 963 habitants. En 1829, on délimite le territoire de la paroisse de Saint-Germain-de-Rimouski. Ce territoire sera divisé afin de permettre la création de nouvelles paroisses : Sainte-Cécile-du-Bic (1835), Saint-Anaclet-de-Lessard (1859), Sacré-Coeur (1875), Sainte-Blandine (1881) et Sainte-Anne-de-la-Pointe-au-Père (1882). Le développement s'accélère et l'on voit se construire un quai (1850), un collège industriel (1854), un palais de justice (1862), un Évêché (1867) et un tronçon du chemin de fer intercolonial (1873). Sur le plan organisationnel, on observe la création du district judiciaire de Rimouski (1857) et l'érection diocésaine (1867) alors qu'en 1869, Rimouski devient officiellement une ville.

En 1903, la construction de l'actuel archevêché est terminée. À l'hiver de la même année, quelques rues et résidences de Rimouski ont accès au service d'électricité. En 1904, on effectue un premier appel téléphonique entre Rimouski et Québec. En 1909, la première exposition agricole a lieu à Rimouski. Rimouski compte un hôpital dès 1923. En 1936, on entreprend la construction de l'hôpital Saint-Joseph. Partiellement détruit par l'incendie de 1950, l'hôpital est reconstruit et ses édifices sont au coeur de l'Hôpital régional - Rimouski.

Le Collège industriel, fondé en 1854 par Mgr Cyprien Tanguay, deviendra par la suite le Séminaire de Rimouski en 1867. Faisant suite à des déménagements et à des sinistres, l'établissement occupera 5 bâtiments, dont l'actuel Cégep construit en 1922. Plusieurs écoles gravitent autour du Séminaire et seront regroupées le 14 juillet 1967 pour former le Cégep de Rimouski. Le 6 novembre 1923, le représentant du Séminaire de Rimouski signe un contrat avec le gouvernement du Québec pour la création d'une école d'agriculture. Les travaux débutent en septembre 1926. En 1935, Jules-A. Brillant contribue à la fondation de l'École d'arts et métiers de Rimouski. Il finance la construction d'un premier atelier qu'il offre au Séminaire. On y étudie l'électricité, la radio, la menuiserie, l'ébénisterie, la charpenterie, la mécanique et la soudure. En 1943, suite à une forte implication de Jules-A. Brillant, on procède à l'inauguration de l'École de marine de Rimouski. Pendant une bonne partie de son existence, cette institution est menacée et sera presque déménagée à Québec en 1973. Cependant, une forte résistance s'organise en 1974 et permet à Rimouski de conserver cet établissement, qui sera relocalisé en 1978 dans l'Institut Monseigneur-Courchesne, qui accueillait auparavant des orphelins et des personnes handicapées. En 1949, on assiste à l'ouverture de l'École de commerce, dont l'existence est due en bonne partie à la présence des entreprises de Jules-A. Brillant qui a besoin d'administrateurs qualifiés depuis que le siège social de la Corporation de Téléphone et de Pouvoir du Bas-Saint-Laurent est transféré de Québec vers Rimouski en 1937. En 1958, l'École normale Tanguay est créée afin de former des enseignants. Elle est administrée par l'École de commerce, avec laquelle elle partage ses locaux. À la suite de la réforme de l'éducation des années 1960, l'École normale Tanguay sera intégrée à l'Université du Québec à Rimouski. Le Centre d'études universitaires de Rimouski, créé en 1969, devient l'UQAR le 19 avril 1973 et est intégré au réseau de l'Université du Québec.

Construite de 1854 à 1862, l'actuelle Cathédrale de Rimouski peut accueillir 1 200 fidèles. Elle prend la relève d'une église de pierres construite en 1824 et qui, au fil des ans, a également abrité le Séminaire de Rimouski, les Soeurs des Petites Écoles, les Soeurs de la Charité et une école paroissiale. Le Musée régional de Rimouski, inauguré le 24 juin 1972 après d'importants travaux de restauration, occupe maintenant cet ancien édifice.

Bien qu'ayant une histoire de plus de 300 ans, la ville de Rimouski comporte peu de bâtiments anciens, principalement à cause de l'incendie de 1950 qui détruisit le tiers des habitations de la ville, dont le manoir Tessier, la résidence des Soeurs de la Charité, le palais de justice, une partie de l'hôpital Saint-Joseph, l'orphelinat et la maison du notaire Gendreau. À l'origine du sinistre, de forts vents auraient brisé des fils électriques se trouvant au-dessus de piles de bois de la compagnie Price Brothers, établie depuis 1900 sur la rive ouest de la rivière Rimouski. À la suite du sinistre, la ville de Rimouski est reconstruite en suivant un plan d'urbanisme qui modifie considérablement la configuration de la ville, les rives de la rivière Rimouski et la bordure du fleuve devant la ville.

Liste des maires de la municipalité de Rimouski

1869-1873

Joseph Magloire Hudon

1873-1875

André Elzéar Gauvreau

1875-1877

Jean-Théophile Couillard

1877-1884

Pierre-Louis Gauvreau

1884

Jean-B. Romuald Fiset

1885-1887

Louis-Napoléon Asselin

1887-1889

Joseph Norbert Pouliot

1889-1899

Auguste Tessier

1899-1905

Rodolphe-Alfred Drapeau

1905-1907

Louis-de-Gonzague Belzile

1907-1908

Rodolphe-Alfred Drapeau

1908

Napoléon Bernier

1909-1914

Henri-Romuald Fiset

1914

Herménégilde Lepage

1915-1917

Jean-Charles Taché

1917-1919

Herménégilde Lepage

1919-1937

Louis-Joseph Moreault

1937-1939

James J. Jessop

1939

Martin J. Lepage

1939-1947

Paul-Émile Gagnon

1947-1950

Elzéar Côté

1950-1955

Victor Lepage

1955-1958

Elzéar Côté

1958-1961

Roméo Crevier

1961-1970

Maurice Tessier

1970

Victor Lepage

1970-1971

Christophe Bérubé

1971-1978

Claude St-Hilaire

1978-1990

Philippe Michaud

1990-1994

Pierre Pelletier

1994-2001

Michel Tremblay

Feu de Rimouski - 1950

Vers 18 heures, le samedi 6 mai 1950, un incendie alimenté par des vents violents atteignant parfois les 110 à 145 km/h, a détruit le tiers de la ville de Rimouski.

Le feu a pris naissance dans la cour à bois de la compagnie Price Brothers, fabricant de bois, pour se propager rapidement en raison de la volatilité des étincelles. Le feu rasa la partie ouest du quartier Saint-Germain, de la rue Tessier longeant la rivière Rimouski à l'avenue de la Cathédrale, et du fleuve Saint-Laurent jusqu'à la rue de l'Évêché Ouest.

Quelque 230 résidences et immeubles ont été détruits et plus de 2350 personnes se sont retrouvées sans logis. Un grand courant de sympathie provenant de partout dans le monde s'est manifesté par une énorme générosité.

Plaque commémorative se retrouvant à la place du 6-Mai-1950.
Place du 6-Mai-1950 située entre la Salle DESJARDINS-TELUS et la Cathédrale de Rimouski.

Pour en savoir plus, consulter le site d'archives de Radio-Canada.

Rimouski-Est avant 2002

Le 17 juin 1939, on assiste à l'érection civile de la municipalité de Rimouski-Est et à l'élection du premier maire, Adhémar Saint-Laurent, un cultivateur de l'endroit. La municipalité est située sur un territoire utilisé à des fins agricoles depuis plusieurs années. Le territoire est délimité au nord par le fleuve Saint-Laurent, à l'ouest par le lot 191 (église Sainte-Agnès), au sud par la municipalité de Saint-Anaclet-de-Lessard et à l'est par le lot 85 (10e Avenue maison Lamontagne). Le centre économique de la municipalité est alors situé autour du quai. L'érection canonique de la paroisse Saint-Yves a lieu en 1941.

Vers la fin des années 30, on construit l'école Saint-Yves, dont l'emplacement correspond aux salles de réception de l'ancien Motel Normandie.

Le 10 mars 1949, la limite est de la municipalité est déplacée jusqu'à l'avenue Léonidas à la suite d'une requête provenant d'un groupe de propriétaires désireux de se regrouper à Rimouski, ce qui donnera naissance à la paroisse de Sainte-Agnès.

Au cours des années 1950, l'aéroport construit dans les années 30 pour assurer le service postal connaîtra un important développement grâce à l'arrivée de Quebecair, une compagnie aérienne issue de la fusion de Air-Rimouski et de Aviation du Golfe inc. Le siège social de Québecair sera établi à Rimouski-Est; la compagnie y sera active jusqu'en 1969. Après le déménagement du siège social de Quebecair, l'aéroport décline et est acheté par Rimouski en 1973.

En 1959, environ 25 personnes sont à l'emploi des compagnies pétrolières installées dans la municipalité : Gulf, Shell, Irving et Esso. Elles y exploitent des réservoirs jusque dans les années 1980.

En 1975, à la suite d'un décret de l'Assemblée nationale du Québec, la partie sud du territoire situé entre l'avenue Léonidas et la rue Goulet est réputée partie intégrante de la cité de Rimouski.

En 1975, la Marina régionale de Rimouski débute ses activités en vue de la construction d'un parc nautique qui aboutira, en 1983, à la construction d'une marina et d'une capitainerie. Le gouvernement fédéral contribue pour près de 4 millions pour la construction de la Marina, alors que le gouvernement du Québec octroie 300 000 $ pour la construction de la capitainerie.

En 1985, le centre communautaire de Rimouski-Est voit le jour. Il sera baptisé Adhémar Saint-Laurent, en l'honneur du premier maire de l'endroit.

Le 6 août 2000, à l'occasion de la Journée du patrimoine, la Maison Lamontagne est désignée pour représenter Rimouski-Est dans le cadre de l'initiative Patrimoine 2000. La Maison Lamontagne a probablement été construite vers 1744 par Marie-Agnès Lepage et Basile Côté. Elle tire son nom de la succession de quatre générations de Lamontagne qui en ont été les propriétaires de 1844 à 1920. Elle présente un type de construction originaire de la Normandie et utilisé par les premiers colons de la Nouvelle-France. Il s'agit de l'une des deux seules maisons de ce type existant au Québec, ce qui en fait un monument exceptionnel. La maison a changé de mains plusieurs fois, devenant même la propriété d'Adhémar Saint-Laurent de 1920 à 1959. Abandonnée en 1959, la maison est utilisée comme remise. Elle est classée monument historique en 1974, achetée par le ministère des Affaires culturelles du Québec en 1976 et restaurée de 1980 à 1981.

Le recensement de 1941 indique une population de 690 personnes. En 1967, la population passe à 1 973 personnes. En 1986, on recense 2 354 habitants à Rimouski-Est.

Tout au long de son histoire, la municipalité de Rimouski-Est a connu une évolution qui l'a éloignée de sa vocation d'origine, essentiellement agricole, pour en faire une importante zone résidentielle.

Le 1er janvier 2002, la municipalité de Rimouski-Est est intégrée à la nouvelle Ville de Rimouski.

Liste des maires de la municipalité de Rimouski-Est

1939-1942

Adhémar St-Laurent

1943-1944

Joseph Collin

1945-1946

Arthur St-Laurent

1947-1962

Joseph Collin

1963-1966

Georges Chouinard

1967-1980

Albert Pineau

1981-2001

Gilbert St-Laurent

Sainte-Blandine avant 2002

Sainte Blandine est une martyre de la première communauté chrétienne de Lyon décédée en 177 avec 47 autres fidèles; l'usage veut qu'elle soit fêtée seule le 25 juillet ou le 2 juin avec tous les martyrs de Lyon.

La municipalité de la paroisse de Sainte-Blandine, desservie en tant que mission dès 1870, est érigée canoniquement en paroisse en 1881 et devient une municipalité de paroisse en 1884. Il semblerait que M. Pierre Lepage ait été le premier maire de Sainte-Blandine. Cependant, il est impossible de le vérifier avec certitude puisqu'un incendie aurait détruit les archives de 1884 à 1890. Selon la tradition orale, les familles Brisson, Proulx, Soucy et Ross, originaires du Troisième Rang de Rimouski, ont été les premières à s'établir sur le territoire de Sainte-Blandine vers 1854. À l'époque, l'endroit s'appelait « la Montagne ».

En 1921, une partie du territoire de Sainte-Blandine comprenant une partie des cantons Duquesne et Macpès demande à être érigée en paroisse indépendante. Malgré l'opposition du conseil municipal de Sainte-Blandine, la nouvelle paroisse sera érigée canoniquement le 11 mars 1921 et civilement le 17 août 1921. Cette paroisse sera appelée Saint-Narcisse, en l'honneur de son fondateur l'abbé Narcisse Rioux, ancien curé de Sainte-Blandine.

En 1924, la municipalité met en place un premier corps policier constitué de quatre gardiens de la paix afin de faire respecter la réglementation locale.

En 1931, des contribuables du rang Double de la municipalité entreprennent des démarches avec le gouvernement afin de constituer une municipalité indépendante à la suite d'une dispute avec le conseil municipal de Sainte-Blandine. La municipalité de Mont-Lebel sera ainsi érigée en 1932.

En 1938, on construit une salle paroissiale sur le terrain de la fabrique. La salle est inaugurée par Mgr Courchesne. De 1948 à 1950, la salle servira d'église (l'église ayant été partiellement détruite par un incendie le 25 janvier 1948). La reconstruction de l'église débute en mai 1949 et dure jusqu'en juin 1950.

Dès 1938, l'administration municipale souhaite que l'électricité soit installée dans le village. En 1945, l'éclairage électrique est installé à l'église et au presbytère, 42 ans après les débuts de l'électrification de Rimouski.

La population de Sainte-Blandine est desservie par une caisse populaire à partir de 1938. La caisse opère dès lors dans le sous-sol de l'église jusqu'en 1980 (cependant, l'incendie de l'église relocalise la caisse dans la salle paroissiale de 1948 à 1950). En 1980, la caisse emménage dans ses locaux actuels du 674 route des Pionniers. Faisant suite à une fusion avec les caisses populaires Desjardins de Saint-Narcisse et de La Trinité-des-Monts, en janvier 2003, la caisse de Sainte-Blandine est maintenant le siège social de la Caisse populaire Desjardins du Haut-Pays de la Neigette.

En 1940, le projet de création d'une coopérative agricole à Sainte-Blandine se concrétise. La coopérative sera active jusqu'en 1956, alors qu'elle accepte de se fusionner à la Société coopérative agricole de Sainte-Cécile du Bic.

En 1965, la municipalité se dote d'un système d'égout et d'aqueduc. En 1975, le conseil établit une commission municipale d'urbanisme. En 1976, Sainte-Blandine conclut une entente sur l'usage de son dépotoir avec sa voisine de Mont-Lebel. L'année suivante, on fait l'acquisition d'un camion pour la collecte des ordures, ce qui permet d'étendre le service à toute la paroisse. Cette même année, la municipalité établit un mécanisme de concertation avec la municipalité voisine de Sainte-Odile-sur-Rimouski concernant l'aménagement du territoire.

Liste des maires de la municipalité de Sainte-Blandine

1884-1888

Pierre Lepage

1888-1890

Pierre Proulx

1890

Joseph Ross

1891-1894

John McWilliams

1895-1898

Hubert Fillion

1899-1904

Joseph Ross

1905-1909

Pierre Proulx

1910-1912

Joseph Lévesque (démission de Pierre Proulx)

1913-1924

Jean-Baptiste Lebel

1925-1927

Pierre Proulx

1928

Germain Proulx (au décès de Pierre Proulx)

1929-1930

Jean-Baptiste Lebel

1931-1932

Honoré Guimond

1933-1934

Élie Deschênes

1935-1936

Michel Proulx

1937-1938

Napoléon Poirier

1939

André Poirier

1939

Jérôme Lebel (démission de André Poirier)

1940-1948

William Brisson (démission de Jérôme Lebel)

1949-1956

Agnus Proulx

1957-1958

Émile Proulx

1959-1962

Adélard Dubé

1963-1964

Emmanuel Brisson

1965-1974

Lorenzo Poirier

1975

Jean-Paul Lepage

1976-1978

Raynald Dubé

1979-1981

Bertrand Dubé

1981-1983

Richard Michaud

1983-1987

Lionel Guimond

1988-2001

Daniel Côté

Sainte-Odile-sur-Rimouski avant 2002

Les secteurs du « Brûlé » (une série de maisons le long de la rue Tessier, aussi appelé Rimouski Ouest) et du « Beauséjour » de la paroisse Saint-Germain-de-Rimouski ont longtemps été des lieux de prédilection pour la chasse, la pêche, les pique-niques, les promenades et le ski. Les autorités religieuses, constatant un faible sentiment d'appartenance des résidants du secteur vis-à-vis la paroisse Saint-Germain-de-Rimouski, font en sorte que le 13 mai 1939, le « Brûlé » et le « Beauséjour » sont retirés du territoire de la paroisse de Saint-Germain-de-Rimouski pour créer une desserte (sous l'abbé Omer C. D'Amours) qui sera érigée en tant que paroisse de Sainte-Odile-sur-Rimouski le 13 décembre 1940. On entreprend alors la construction d'une chapelle et d'un presbytère. Le 14 décembre 1942, la paroisse devient municipalité.

Le voyageur attentif remarquera la présence de plusieurs croix de chemin sur le territoire de Sainte-Odile-sur-Rimouski. Anciennement, il était d'usage de baptiser les rangs d'une paroisse du nom d'un saint et de placer le rang sous sa protection. Une croix de chemin est érigée dans un but de protection, de dévotion, pour souligner la réalisation d'une promesse ou pour commémorer un événement important. On retrouve à Sainte-Odile-sur-Rimouski la croix du 2e Rang, la croix du Beauséjour, la croix du 3e Rang et une statue de la Vierge au 3e Rang Ouest.

Le secteur de la « pulpe » est une zone industrielle importante au début du siècle. La compagnie Price Brothers, principal employeur des habitants de Sainte-Odile-sur-Rimouski, s'y approvisionne en bois et il s'y débite jusqu'à 3 000 billots par jour. Six meules permettent de générer quotidiennement 30 tonnes de pulpe. La pulpe est acheminée au quai de la compagnie dans des paniers se déplaçant sur un câble aérien. On retrouve également un moulin à bardeaux qui brûle en 1913, 1915 et 1931. Après l'incendie de 1931, le moulin est relocalisé près de la scierie et sera à nouveau détruit dans l'incendie de 1950.

En 1939, une agricultrice de Sainte-Odile-sur-Rimouski, Mme Gaudiose Parent, remporte la médaille d'argent du Concours du mérite agricole. La maison de la famille Parent sera remplacée par les résidences Odiloge, un complexe résidentiel construit en 1986 et destiné aux personnes âgées qui désirent demeurer dans la municipalité.

En 1947, la fabrique a besoin d'un cimetière. On acquiert un terrain de M. Omer Canuel en bordure de la route Sainte-Odile en direction de Sainte-Blandine. Le terrain est agrandi en 1960 et en 1980.

Alors que l'électrification de Rimouski débute en 1903, les rues de la municipalité de Sainte-Odile-sur-Rimouski reçoivent l'éclairage électrique en 1948.

En août 1951, Sainte-Odile-sur-Ri