RESERVE DE PARC NATIONAL DE L’ARCHIPEL-DE-MINGAN

Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

Joyau de la Minganie, la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan a été créée en 1984 avec l’objectif d’y conserver les ressources naturelles et culturelles uniques de cette belle région.

La diversité floristique qu’offre ce milieu insulaire mi nordique ainsi que les milliers d’oiseaux marins et de rivage fréquentant les îles pour s’y nourrir et y nicher ont toujours suscité beaucoup d’intérêt.

Venez découvrir ou redécouvrir ces trésors naturels tout en profitant du paysage exceptionnel qu’offrent les monolithes d’érosion.

L'archipel de Mingan, située sur la Côte-Nord du Québec, abrite la plus grande concentration de monolithes au Canada.

Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan

Alors que baleines et phoques s’amusent au large, les quelque mille îles et îlots fascinent grâce aux plantes arctiques-alpines et aux colonies d’oiseaux qui les peuplent.

La réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan semble avoir été créée par un artiste à l’imagination débridée. L’action combinée du climat, de la mer et de la nature friable des roches a engendré de véritables œuvres d’art. Polygones de tourbe, plages de cailloutis, falaises mortes et monolithes en mettent plein la vue. La mer joue les créatrices d’ambiance. Sa musique, son odeur et son bleu intense nous donnent l’impression d’évoluer dans un tableau vivant, dans lequel virevoltent quelque milliers d’oiseaux marins venus nicher sur les îles. Macareux moines, sternes et eiders à duvets font partie des modèles mouvants.

Le guide du visiteur

 

L'occupation humaine de l'archipel de Mingan

Patrimoine culturel

Innus (Montagnais), Européens, Acadiens et Canadiens ont occupé les îles de l'archipel de Mingan de façon ponctuelle et permanente pour y prélever les ressources, pour y exercer un métier, pour s'y abriter et pour s'y récréer.

Bien avant Cartier...amérindiens et Basques

L'occupation humaine de l'archipel de Mingan remonte à au moins 2000 ans. Les premiers occupants, des groupes d'Amérindiens, sont attirés par les ressources marines de cette partie du golfe et y pratiquent, entre autres activités, la cueillette de mollusques, la pêche au saumon et la chasse au phoque.

Au XVe et XVIe siècles, les Basques pêchent la morue et chassent la baleine dans l'archipel. Les Basques ont laissé des traces de leurs activités. L'île Nue de Mingan et l'île du Havre de Mingan renferment les vestiges de fours en pierre utilisés pour faire fondre la graisse des mammifères marins.

Montagnais, Français et Anglais

L'époque des seigneurs et des concessionnaires français donne lieu à l'établissement d'un poste de traite de fourrure sur l'île du Havre de Mingan. Sous le Régime britannique, le commerce de la traite des fourrures avec les Montagnais se poursuit. Les seigneuries passent aux mains de compagnies marchandes, dont la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui veille à empêcher le peuplement de la côte et de l'archipel.

Photographie historique du premier phare de l'île aux Perroquets
Vieux phare de l'île aux Perroquets
©Collection histoire régionale, Société Historique de la Côte-Nord

Le peuplement de la côte

Vers 1850, avec l'abolition des droits de la Compagnie de la Baie d'Hudson, des villages se créent sur la côte. Jerseyais, Canadiens français et Acadiens s'y installent. Les îles de l'archipel sont utilisées par ces nouveaux habitants comme lieu de chasse, de récolte de petits fruits et comme abri. À cause de nombreux naufrages survenus dans la région, deux phares sont érigés dans l'archipel. Le premier, en 1888, sur l'île aux Perroquets, le second, en 1915, sur la Petite île au Marteau.
Parmi les faits marquant de l'occupation humaine dans l'archipel à cette époque, on compte quelques tentatives de peuplement permanent et l'élevage de renards sur l'île du Havre ainsi que la mise sur pied d'une exploitation commerciale de mollusques sur l'île Saint-Charles. Enfin, depuis la fondation des villages, l'archipel de Mingan est utilisé comme lieu de détente et de villégiature.

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    Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan

     

     

  • Qui a baptisé le fleuve Saint-Laurent ?

  • Louis Jolliet... seigneur des lieux

  • Du château à l'ermitage... Comte Henry de Puyjalon

  • Une île pour écrire... Placide Vigneau

  • Qui a baptisé le fleuve Saint-Laurent ?

    Lors de son deuxième voyage au Canada, Jacques Cartier aborde la Côte-Nord à la hauteur des îles de Mingan. Il écrit alors un texte rapporté par Biggar (1924), qui se lit comme suit :

    « Et le lendemain [lundi 10 août 1535] le vent était contraire, et comme nous ne trouvions pas de havre le long de cette côte du sud [île d'Anticosti], nous mîmes le cap vers le nord et après avoir parcouru une dizaine de lieues, nous trouvâmes une fort belle et grande baie, parsemée d'îles offrant de nombreuses anses où il était possible de mouiller, même par mauvais temps [archipel de Mingan]. Pour reconnaître cette baie, il y a une grande île [probablement l'île Sainte-Geneviève], semblable à un cap de terre, qui s'avance plus que les autres, et sur la côte, à environ deux lieues de là, se dresse une montagne qui ressemble à un tas de blé [mont Sainte-Geneviève]. Nous nommâmes cette baie, la baie Saint-Laurent ».

    Le 10 août correspond à la date de la fête de saint Laurent. Par erreur, les cartographes qui ont retranscrit les cartes de Jacques Cartier ont étendu à l'ensemble du fleuve ce nom de « Saint-Laurent » donné à une baie située aux abords de l'archipel de Mingan et nommée aujourd'hui « baie Nickerson ». Ainsi, le nom du fleuve Saint-Laurent prend sa source dans l'histoire des îles de Mingan.

    Louis Jolliet... seigneur des lieux

    Louis Jolliet est bien connu pour sa découverte du fleuve Mississipi aux États-Unis entre 1672 et 1674. Cependant, ses activités en Minganie sont restées quelque peu dans l'ombre.

    Sous le Régime français, la presque totalité du territoire de la Nouvelle-France est divisée en seigneuries. Le territoire couvrant la région de Tadoussac à Blanc-Sablon constitue alors une immense seigneurie dite de « l'île aux oeufs ». C'est en fait par un mariage avec Geneviève Bissot, fille de l'ancien seigneur, que Louis Jolliet hérite de ce territoire sauvage et où les animaux à fourrure abondent.

    En 1679, il construit un poste de traite directement sur l'île du Havre de Mingan, à l'extrémité est de l'île. Ce poste est détruit à deux reprises par les Anglais qui, tranquillement, s'imposent sur le territoire. Après la conquête, le système des seigneuries est aboli et la seigneurie de l'île aux Oeufs fait l'objet de ventes, de dons ou d'échanges de portions de territoire. C'est la Compagnie de la Baie d'Hudson qui prend la relève du commerce de la fourrure sur la Côte-Nord.

    Du château à l'ermitage... Comte Henry de Puyjalon

    "« À quoi rêvais-je ? Je ne sais.

    Sans doute à l'étrange bonheur que j'éprouve toujours à me sentir seul, dans le bois, loin des imbéciles et surtout des gens d'esprit [...] ».

    Récits du Labrador, Henry de Puyjalon

    Partout, il existe de ces hommes qui, par leur personnalité excentrique ou par leur cheminement marginal, ont façonné l'histoire. Qui sait ce qui a attiré le comte Henry de Puyjalon, aristocrate d'origine bretonne, en ces terres ?

    Un revers de fortune, a-t-on dit. Peut-être, mais il y avait bien plus que cela. Le comte était intéressé par la nature et passionné de chasse. Son destin l'appelait donc en Minganie. En 1880, il entre au service du gouvernement comme inspecteur général de la Chasse et des Pêcheries de la province de Québec, et part s'établir sur la Côte-Nord. Son caractère solitaire et son goût du défi lui font accepter le premier poste de gardien de phare à l'île aux Perroquets (1888-c1891). Il établit ensuite sa résidence permanente sur l'île à la Chasse.

    Homme polyvalent, Henry de Puyjalon est tour à tour fonctionnaire, naturaliste, écrivain et habile chasseur. Il devient le premier auteur à décrire, avec exactitude, la faune vivant au nord du Québec. Dans ses ouvrages nombreux, le comte de Puyjalon a transmis une description minutieuse du patrimoine naturel (Récits du Labrador, Guide du chasseur de pelleterie, etc.). Avant-gardiste, il préconise déjà, à cette époque, la conservation des espèces menacées. Visionnaire, il dénonce les pratiques de chasse abusive et de braconnage, sachant fort bien que les ressources naturelles sont épuisables.

    En 1900, Henry de Puyjalon élit définitivement domicile au camp qu'il a bâti sur l'île à la Chasse. On voit alors cet homme issu du milieu mondain se complaire dans une existence d'ermite. Il vit ainsi isolé jusqu'à ce qu'il décède, cinq ans plus tard. Selon son désir, il est inhumé sur l'île. Depuis 1955, une plaque commémorative, située sur l'île à la Chasse, rappelle au visiteur le passage de cet aventurier hors du commun.

    Si on a piqué votre curiosité, n'hésitez pas à faire un détour par l'île à la Chasse. Vous prendrez un réel plaisir à contempler les paysages, la faune et la flore qu'Henry de Puyjalon a tant aimés...

    Une île pour écrire... Placide Vigneau

    Photo historique de Placide Vigneau
    Placide Vigneau vers 1920
    ©Collection Rémi Cormier

    L'archipel de Mingan évoque des sentiments de liberté et d'intimité. Placide Vigneau a su les rendre dès son jeune âge, particulièrement entre 1892 à 1912. Perché sur son rocher aux Perroquets, ce gardien de phare prend sa main du dimanche pour écrire la vie d'ici.

    Que de faits précieux seraient oubliés sans les écrits de cet homme : le massacre de Fox Bay (Anticosti), les flottes de bateaux à voiles écrasés par les glaces, l'arrivée des lampes à l'huile à Havre-Saint-Pierre en 1864, les famines qui forcent les gens à migrer, l'épidémie de sauterelles en 1891, les ermites des îles Mingan, les fantômes sur l'île aux Perroquets et bien d'autres anecdotes.

    Toute cette allégorie d'événements naturels et surnaturels constitue une partie de l'histoire, du folklore et des légendes de l'archipel.

    À travers ce métier de gardien de phare vécu dans l'isolement, ces mots jetés, chaque jour, dans un cahier ont permis de mieux connaître et de comprendre la vie rude de la Minganie du siècle dernier.

Nature et sciences

Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan

 

Conservation

Faune

Flore

 

 Conservation

Depuis sa création, le Service de la conservation des ressources soutient la mission de Parcs Canada en s’assurant de protéger et de restaurer l’intégrité écologique de la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan, tout en permettant aux visiteurs d’explorer ce lieu magnifique.

Projets :

 En savoir plus sur la conservation

 Faune

La réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan est caractérisée par une mosaïque de plusieurs écosystèmes se côtoyant sur de petites surfaces insulaires. Accessible par la mer ou par les airs, les conditions environnementales qu’offrent ces habitats permettent à une importante diversité d’espèces animales terrestres, côtières ou marines de coexister. Certains ne sont que des résidents de passage fréquentant la région pour s’alimenter ou y nicher, alors que d’autres habitent les îles de façon permanente.

Groupes d’animaux :

 En savoir plus sur la faune

 Flore

La diversité des écosystèmes terrestres et aquatiques caractérisant les îles de la réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan offre à une grande variété de végétaux, une mosaïque d’habitats favorable à leurs besoins. La réserve de parc est d’ailleurs reconnue depuis longtemps pour abriter un nombre d’espèces végétales plus élevé que celui caractérisant la côte de la Minganie. En raison de ces richesses naturelles, la réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan a souvent reçu l’appellation des « îles Galápagos » du Nord.

Groupes de végétaux :

 En savoir plus sur la flore

 

 

 

 

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Date de modification : 

2022-11-19

Galeries

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Votre sécurité Archipel- de-Mingan

Pour assurer votre sécurité dans l'archipel de Mingan, privilégiez la randonnée à marée basse pour éviter les zones dangereuses et les rochers glissants, et soyez conscient de la présence d'eaux froides. Consultez les tables de marées et les cartes marines avant votre visite et vérifiez les prévisions océaniques sur le site du Service hydrographique du Canada pour planifier vos activités en toute sécurité. 

Considérations importantes pour la sécurité

  • Marées et littoral :

    • La randonnée à marée basse est recommandée, car la marée montante peut rendre certains passages difficiles et dangereux. 

    • Les roches et les algues peuvent être très glissantes, surtout après la descente de la marée. 

    • Soyez vigilant près des falaises et évitez de circuler sous les roches en surplomb, car des éboulis sont possibles. 

    • Il est interdit de grimper sur les monolithes. 

  • Eaux froides :

    • La présence d'eau froide de surface est fréquente dans la région en raison du plateau peu profond et de l'effet d'« upwelling » (remontée d'eau). 

    • Évitez de rester longtemps dans l'eau froide sans protection adéquate. 

  • Accès aux informations :

    • Obtenez les cartes marines et les tables de marées auprès du Service hydrographique du Canada ou de leurs dépositaires autorisés. 

    • Consultez les prévisions océaniques pour les courants de surface du Saint-Laurent via le site web de l'Observatoire global du Saint-Laurent. 

Directives générales 

  • Pour les feux, utilisez uniquement le bois de grève sur les plages et ne laissez jamais un feu sans surveillance, selon Parcs Canada.

  • Vérifiez toujours l'indice de feu avant de faire un feu.

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