CENTRE D'HISTOIRE ET D'ARCHEOLOGIE DE LA METABETCHOUANE

Centre d'histoire et d'archéologie de la Métabetchouane

Événement Culturel 2022 Les explorateurs

375e anniversaire de l'arrivée du Premier Européen juillet 2022

Le 16 juillet 1647, le Père Jésuite Jean de Quen, mené par deux guides Pekuakamiulnuatsh ou Nation du Kakouchaks a été le premier Européen à fouler le sol de la Région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et a également donné son nom au très célèbre Lac Saint-Jean.

Du 14 au 17 juillet 2022, le Centre d'Histoire et d'Archéologie de la Métabetchouane va célébrer le 375e anniversaire de l'arrivée de Jean de Quen, événement que nous souhaitons rassembleur pour toute la Région, pour souligner l'importance de ce site autant pour les Pekuakamiulnuatsh, que pour les Allochtones du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Jean de Quen 1647

Né vers 1603 à Amiens, en Picardie, Jean de Quen est âgé d’environ 17 ans quand il entre chez les Jésuites. Désigné pour être missionnaire en Nouvelle-France, il débarque à Québec le 17 août 1635, quatre mois avant le décès de Samuel de Champlain. Explorateur malgré lui, Jean de Quen est le premier Européen à s’être rendu jusqu’au lac Piékouagami (lac Saint-Jean).
 

Itinéraire

 

 

De la mission de Sillery à celle de Tadoussac

Dès son arrivée, Jean de Quen enseigne au collège de Québec, « petite école » ouverte l’année même pour recevoir les garçons français et amérindiens. En 1637, il est à la mission de Sillery, destinée à convertir, instruire et sédentariser les Autochtones. Un peu plus tard, il revient à Québec où il partage son temps entre la paroisse Notre-Dame-de-la-Recouvrance et le collège. Après l’incendie de 1640 qui détruisit l’école, la chapelle et la résidence des Jésuites, il reprend du service à Sillery avant de se diriger vers le poste des Trois-Rivières, où il participe à la création d’une autre mission. Au cours de l’été 1642, il se consacre à l’évangélisation des Montagnais de Tadoussac où il demeurera une dizaine d’années à titre d’animateur principal de la mission.

 

Visite d'environ 2h

Le CHAM est un centre d'interprétation situé à l'emplacement historique du site archéologique de la Métabetchouane et du Poste de traite du même nom (1676-1880). 

Situé aux abords de la Rivière Métabetchouane et du majestueux Lac Saint-Jean.

Ateliers scolaires, activités de camp de jour et bien plus!

L’embouchure de la rivière Métabetchouane constitue un site historique et archéologique d’intérêt national. La présence humaine s’y manifeste depuis plusieurs milliers d’années. De la Baie d’Hudson au fleuve Saint-Laurent et de la Côte-Nord aux Grands Lacs, les Amérindiens se rencontraient à cet endroit pour échanger et partager.

L’hydrographie du territoire trace des voies de communication naturelles, reliées à un réseau encore plus vaste qu'ont emprunté à leur tour les explorateurs, missionnaires et commerçants venus d’Europe.

Aujourd’hui, à l’embouchure de la rivière Métabetchouane se trouve le centre d’interprétation qui protège et met en valeur le patrimoine culturel et archéologique du site de la Métabetchouane et des acteurs qui l’on forgé

 

Venez visiter là où tout a commencé au poste de traite de Desbiens! 

La rencontre entre les gens établis ici depuis des millénaires et le premier colon français y a eu lieue

​Situé à l'embouchure de la rivière Métabetchouane sur le bord du Lac St-Jean, le paysage y est magnifique tout comme le centre d'interprétation!

Il s’agit de l’un des rares attraits touristiques situé sur les berges du majestueux Lac Saint-Jean!

Nous vous invitons à découvrir, de manière originale, interactive et immersive, l'histoire de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean via l'exposition permanente "le choc des cultures".

 

(418) 346-5341

Ouverture du 23 juin 2019 à la fête du travail

Dates d'ouverture

  • 1er juin au 5 septembre 2021

Heures d'ouverture

  • Mardi - dimanche: 10h à 17h

Mesures d’hygiène et de sécurité mises en place pour les visiteurs

Voici les mesures sanitaires mises en place pour la saison touristique 2021 :

  • Le CHAM a restreint le nombre de visiteurs quotidiens;

  • Toutes les visites sont guidées et restreintes sur un circuit de visite balisé à sens unique;

  • Des affiches et marqueurs au sol sont présents permettent de guider les visiteurs dans la distanciation sociale;

  • Des distributeurs de gel hydro-alcoolique sont présents et le lavage des mains est obligatoire;

  • Tous les employés et les visiteurs qui sont en contact doivent porter un couvre-visage recommandées par la Santé publique;

  • Les toilettes et blocs sanitaires sont nettoyés régulièrement;

  • Les équipements de paiement, les tables et les aires de pique-nique sont désinfectés après chaque utilisation des visiteurs.

Tarifs

  • Adulte: 10$

  • Enfant: 6$

  • Étudiant: 7$ (sur présentation de carte étudiante)

  • Aîné: 8$

  • Famille: 25$ (2 adultes/2 enfants)

  • Visite éclair: 5$ (site extérieur seulement)

Bonne visite !

 

 

 

Le pays de la nation du Porc-Épic

Depuis le tournant du 17e siècle, au moins, Tadoussac est un lieu de traite qui attire aussi bien les Amérindiens de la côte nord que ceux de la Gaspésie ou du lac Saint-Jean. Vraisemblablement à l’aise parmi les Autochtones, Jean de Quen se mérite leur confiance, en particulier celle des habitants du Saguenay.

Qu’il s’agisse des Français, des Basques ou des Anglais, personne n’a encore officiellement exploré le Saguenay sur toute sa longueur. Personne n’a vu le grand lac qui figure pourtant sur une carte réalisée en 1544 par le géographe Jean Alfonse. De Quen va réussir l’exploit de s’y faire conduire par les gens de cette contrée qui, comme le souligne Victor Tremblay, « évitaient de faire connaître aux Blancs […] le lac Saint-Jean et la route pour pénétrer dans l’intérieur du Saguenay. »

Rien n’indique que le Jésuite ait jamais souhaité ce voyage. Il aurait simplement exprimé le désir de se rendre auprès de membres de la nation du Porc-Épic que la maladie empêchait de venir à Tadoussac. Il quitte la mission de Tadoussac le 11 juillet à bord d’un petit canot d’écorce.

« Cinq jours durant, racontera-t-il dans un texte consigné quelques mois plus tard dans Les Relations des Jésuites, depuis le point du jour jusqu’à soleil couché, ramans toûjours contre des courants, où contre des torrens […] nous avons rencontré en ce voyage dix sauts ou dix portages, c’est à dire que nous nous sommes désembarquez dix fois pour passer d’une riviere a une autre partie du fleuve plus navigable. »

Le grand lac Piékouagami

L’itinéraire suivi par Jean de Quen et ses guides est ainsi résumé par Victor Tremblay : ils ont remonté le Saguenay jusqu’à Chicoutimi, emprunté la rivière du même nom jusqu’aux lacs Kenogami et Kénogamishish. Ensuite, le groupe serait entré dans le lac Saint-Jean par la Belle-Rivière, cours d’eau dont le missionnaire ne parle pas.

En revanche, il décrit le lac qu’il doit traverser jusqu’à l’embouchure de la rivière Metabetchouan où campent les Porcs-Épics :

« Ce lac est si grand qu’à peine en voit-on les rives, il semble estre d’une figure ronde, il est profond & fort poissonneux, on y pesche des brochets, des perches, des saumons, des truites, des poissons dorés, des poissons blancs, des carpes & quantité d’autres espèces.

Il es environné d’un plat pays, terminé par de hautes montaignes éloignées de 3. Ou quatre ou cinq lieuës de ses rives, il se nourrit des eaux d’une quinzaine de rivieres ou environ, qui servent de chemin aux petites nations, qui sont dans les terres pour venir pescher dans ce lac & pour entretenir le commerce & l’amitié qu’elles ont par entr’elles. Nous voyagasmes quelque tempss sur ce lac, & enfin nous arrivasmes aulieu où estoient les Sauvages de la nation du Porc-Epic. Ces bonnes gens nous ayans apperceus, sortirent de leurs cabanes, pour voir le premier François qui ait jamais mis le pied dessus leurs terres. »

À l’ombre des missions

À deux reprises au moins, Jean de Quen retourne sur les rives du grand lac Piékouagami. En 1652, il fonde la mission de Metabetchouan et donne au lac son toponyme français. Vingt ans plus tard, une note du père François de Crespeuil montre que ce dernier ne connaissait pas le toponyme : « Ce lac que les Sauvages appellent Piegouagami et que nous avons nommé le lac de Saint-Jean, fait le pays de la nation du Porc-Épic […] »

La mission de Tadoussac étant active au cours de l’été seulement, Jean de Quen se consacrait également à la mission de Sillery et au soutien des colons disséminés sur la côte de Beaupré. Nommé supérieur des missions jésuites de la Nouvelle-France en 1656, Jean de Quen est décédé au mois d’octobre 1659 : « Le 1. Le P. Jean de Quen s’alita, & le 8. Il mourut de ces fièvres contagieuses qu’avait apportées le dernier vaisseau […]. Le 9. fut enterré le P. de Quen au matin. »

Galeries

Centre d'histoire et d'archéologie de la Métabetchouane cartes

La période historique au Québec

La période dite historique, qui couvre environ six siècles, est marquée par de grands bouleversements et débute avec l’arrivée des Européens qui colonisent petit à petit tout le territoire. 

  • Les Inuits vivent au nord du 55e parallèle, dans la région de la toundra;

  • Les Amérindiens de souche algonquienne, les Cris, Montagnais (Innus), Naskapis et Micmacs occupent le territoire entre le 49e et le 55e parallèles, c’est-à-dire les régions de la forêt boréale et de la taïga. Certains groupes algonquiens, comme les Attikameks, les Abénaquis et les Algonquins, occupent aussi le territoire plus au sud du 49e parallèle.

  • Les Amérindiens de souche iroquoienne, les Iroquoiens du Saint-Laurent, habitent au sud du 49e parallèle, dans la région laurentienne.

La présence européenne, en fermant l’axe laurentien aux populations autochtones, a entraîné des migrations qui ont transformé leurs réseaux d’échange et renversé leur évolution démographique. On évalue à 40 000 la population autochtone du Québec et du Labrador vers 1600; en 1900, ce nombre n’est plus que de 15 000, ce qui équivaut à un taux de décroissance de 62 %!

Premiers Européens au Canada : les Vikings! 

Les Vikings, ces navigateurs hors pair, sont les tous premiers Européens à s’être implantés au Nouveau Monde. Vers l’an 1000, ils ont atteint les côtes de Terre-Neuve et s’y sont installés temporairement.

Le site archéologique du Lieu historique national de l’Anse-aux-Meadows peut en témoigner. Grands aventuriers, ils ont exploré d’autres régions comme le Labrador et l’île de Baffin dans l’archipel arctique canadien. Mais il n’y a à ce jour, aucune preuve archéologique indéniable de leur établissement. Ont-ils aussi poussé leurs explorations vers l’ouest, dans le golfe du Saint-Laurent au Québec? L’archéologie nous le dira peut-être un jour!

Pêcheurs de morue et chasseurs de baleine

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Jacques Cartier n’est pas le premier Européen à avoir foulé le sol québécois! Avant lui, les Anglais, les Français, les Espagnols, les Portugais et les Basques commencent à pêcher au large de Terre-Neuve ainsi que le long de la rive nord du Saint-Laurent, du détroit de Belle Isle à la rivière Saguenay. La morue est abondante et, une fois salée ou séchée, elle peut être transportée sur de longues distances et être conservée pendant plusieurs mois. Les pêcheurs arrivent au printemps et repartent tôt à l'automne.

Certains, particulièrement les Basques, commencent vers 1525 à pratiquer la chasse à la baleine dans le détroit de Belles-Isles. Pendant plus d'un siècle, ils ont la mainmise sur la pêche le long de tout le littoral nord-est du Canada.

L’influence basque

Chaque printemps, jusqu'en 1626 environ, les Basques reviennent à leurs stations de dépeçage, où ils dressent des échafaudages pour le séchage et construisent des fourneaux de pierre pour la préparation de l'huile de baleine, ressource très prisée en Europe comme combustible pour les lampes à huile et la fabrication de savon et de cosmétiques.

Les Basques ont laissé de nombreuses traces de leur présence sur nos rives. Le site archéologique des Basques-de-l’Anse-à-la-Cave sur la Haute-Côte-Nord, classé site patrimonial par le ministère de la Culture et des Communications, a révélé deux fours de pierres et un abri temporaire ayant servis à l’extraction de l’huile de baleine.

Au Québec, plus d’une centaines de toponymes comme Mingan sur la Côte-Nord, l’Île-aux-Basques près de Trois-Pistoles dans le Bas-Saint-Laurent, témoignent de leur présence. Le Lieu historique national Red Bay, au Labrador, confirme l’existence d’établissements basques importants au 16e siècle.

Plus de quinze années de recherches archéologiques faites par Parcs Canada ont permis de mettre à jour une vingtaine de stations de baleiniers. Les fouilles subaquatiques ont mené à la découverte de trois galions et de plusieurs embarcations basques, dont la plus ancienne, celle du San Juan, remonte à 1565.

Une première tentative coloniale française en Amérique du Nord : le fort Cartier-Roberval

Une découverte extraordinaire est faite par un archéologue en 2005 à l’occasion de travaux préparatoires à l’aménagement de belvédères au parc Cartier-Roberval, à Cap-Rouge, près de Québec: le site occupé par Jacques Cartier en 1541-1542 et par Jean-François de la Rocque de Roberval en 1542-1543 est enfin mis à jour! Les archives parlaient d’un fort qui aurait été prévu pour accueillir 400 personnes mais jamais aucun indice n’en avait été retrouvé jusque- là!

À partir de 2006, un programme de fouilles archéologiques est entrepris grâce à un partenariat entre le ministère de la Culture et des Communications et la Commission de la capitale nationale du Québec. Bien que l’établissement ait probablement été construit par Jacques Cartier, la description des lieux est plus complète dans le récit de Roberval. Il cite notamment deux corps de logis, deux tours, dont une de quarante à cinquante pieds avec différentes pièces, des moulins, un poêle pour chauffer les gens, un puits et une fontaine.

Les résultats de trois années de fouilles démontrent que l’établissement a été incendié et que cette destruction a permis la conservation de plusieurs vestiges mobiliers et immobiliers. Les archéologues présument avoir trouvé plusieurs des éléments bâtis de l’établissement colonial qui sont des collections d’artefacts telles que de la faïence italienne, des verres fins, des bagues, des vitraux, ainsi que des artefacts amérindiens.

Une colonie pourvoyeuse de ressources

Les établissements de pêche français

Entre l’échec de la tentative de colonisation de François de La Rocque de Roberval, rappelé en France en 1643 pour réintégrer ses fonctions  à cause la guerre avec l’Espagne, et la première visite de Samuel de Champlain en 1603, l’intérêt pour coloniser nos régions diminue à cause des guerres de religions qui sévissent en France.

Puis, au début du 17e siècle, dans le cadre d’une politique d’expansion, la France entreprend de nouvelles explorations afin de s’approvisionner en matières premières et en produits exotiques. Des établissements de pêche sédentaires sont fondés par des marchands et des officiers français qui obtiennent des monopoles sur les côtes du Golfe : en Gaspésie, le Parc du Bourg de Pabos, le Site historique du Banc-de-Pêche-de-Paspébiac et le site du fort Pontchartrain à Brador, en Basse-Côte-Nord.

Et la traite des fourrures

Si la pêche ne prête guère à une occupation territoriale intensive, la fourrure, produit très abondant sur le territoire québécois et fort recherché en Europe, va, elle, ouvrir la porte à la colonisation.

Des postes permanents, qui servent de base à l’activité missionnaire, sont alors installés à Tadoussac, Sept-Îles et Chicoutimi. La traite des fourrures avec les Amérindiens y est très active. Les archéologues se sont penchés sur ces établissements de traite construits à des endroits stratégiques.

Les Amérindiens, pourvoyeurs de fourrures, les fréquentaient régulièrement depuis des millénaires. C’est l’époque où Champlain fait ériger L’Abitation de Québec en 1608. Les vestiges de cette dernière et de la Deuxième Abitation, construite en 1624 dans la Basse-Ville de Québec, ont été étudiés par les archéologues. On sait notamment que la Première Abitation n’a pas eu pour unique fonction de servir de comptoir commercial et de lieu d’entreposage des fourrures, des vivres, des armes et des munitions : elle a également fait office de résidence pour les premiers colons.

Les débuts d’une colonie

Après Québec, Trois-Rivières est fondée en 1634 et Ville-Marie (Montréal) en 1642. Aux activités commerciales, doublées d’un idéal religieux, ayant donné naissance à ces villes, s’ajoutent des fonctions administratives et militaires. Toutes portent la trace des premières installations françaises.

Les recherches archéologiques qui s’y effectuent depuis une trentaine d’années permettent de comprendre comment les colons français se sont accoutumés aux rudes conditions climatiques de la Nouvelle-France ou encore, comment ils ont su utiliser les ressources locales. Elles renseignent également sur la façon dont ils ont adapté leurs traditions à ce nouvel environnement et créé des noyaux urbains originaux qui n’ont jamais été délaissés depuis. Pour se défendre des raids iroquois, ils construisent rapidement des forts.

Les récentes découvertes faites au Musée Pointe-à-Callière, sur le Lieu de Fondation de Montréal,  attestent la présence du fameux fort construit en 1642 par de Maisonneuve à son arrivée à Montréal, et même la présence de constructions antérieures!

La sécurité avant tout

La fin du 17e et le 18e siècle sont dominés par l’instauration d’une politique défensive. Québec et Montréal s’entourent de palissades puis de murailles de pierre.

Si la Grande Paix de Montréal est signée avec les Amérindiens en 1701, les guerres européennes se répercutent dans les colonies. Découverte au large de Baie-Trinité sur la Côte-Nord, l’épave remarquablement bien conservée du Elisabeth and Mary de l’expédition de Sir William Phips, opposant la France à l’Angleterre en 1690, en est un exemple archéologique éloquent!

L’année suivante, la flotte française coule dans la baie de Ristigouche. Le lieu historique national de la Bataille-de-la-Ristigouche en Gaspésie, commémore cet évènement. Le centre d'interprétation expose un nombre important d'artefacts prélevés sur la frégate Le Machault lors de fouilles sous-marines.

Les fouilles archéologiques effectuées sur les forts tels que le fort Chambly, le fort Côteau-du-Lac, le parc de l’Artillerie à Québec, les fortifications de Trois-Rivières, de La Prairie, d’Odanak, de Québec et de Montréal ont permis de documenter plusieurs phénomènes. L’adaptation de l’architecture militaire européenne en Nouvelle-France, le mode de vie en milieu fortifié, les contacts avec les populations amérindiennes, l’évolution de l’art militaire et les répercussions socioéconomiques de la présence constante de l’armée en sont quelques exemples.

Villes et campagnes

À partir du 18e siècle, le Québec connaît un développement important. La quantité de sites archéologiques, datant de cette époque, démontre une occupation intensive : des établissements agricoles se développent, des villages naissent et les villes se développent.

Québec devient rapidement un port et un point de contact entre le Canada et l’Atlantique Nord. Montréal, pour sa part, est le point de départ de nombreuses expéditions en canots vers les Pays d’En Haut. Les marchands de Montréal font le commerce des céréales, des fourrures, des marchandises françaises et par la suite britanniques.

En milieu rural, on construit des ensembles agricoles, des maisons et des moulins. Beaucoup de sites archéologiques datant du 19e siècle sont liés à l’artisanat, au commerce et à l’industrie naissante : ateliers de potiers, de briquetiers, de verriers, de charbonniers, de forgerons, de tanneries et de moulins à eau et à vent. Le chemin du Roy qui relie Québec à Montréal, est ouvert en 1735.

À la fin du Régime français soit en 1760, environ 70 000 personnes d’origine européenne et moins de 4 000 Amérindiens vivent dans la vallée du Saint-Laurent.

Et ailleurs, plus au nord…

Le Nord n’est pas en reste. Des postes de traite européens, des campements de pêche, de chasse, de trappe, des sites de portage et des sites rupestres amérindiens, tous de la période historique, sont découverts chaque année dans le nord du Québec dans le cadre de grands travaux hydro-électriques ou bien dans le cadre de programmes de recherche.

Des centaines de sites ont été répertoriés dans les régions de la baie James, du centre du Québec et de la Côte-Nord.

La période industrielle

La période dite industrielle se développe à partir du premier tiers du 19e siècle. Plusieurs centaines de sites de ce passé québécois plus récent ont fait l’objet d’interventions archéologiques et certains ont été mis en valeur.

Les archéologues ont étudié des lieux de transformation des produits forestiers et miniers comme la Pulperie de Chicoutimi au Saguenay et les Forges du Saint-Maurice, près de Trois-Rivières. Ces dernières sont parmi les plus vieilles industries installées au Québec et constituent le plus ancien village sidérurgique.

Le village historique de Val-Jalbert, au lac Saint-Jean, un village industriel créé en 1901 autour d'une usine de production de pâte de bois et déserté durant les années 1930, est également un site patrimonial exceptionnel. Même chose pour le Site patrimonial du Village-Minier-de-Bourlamaque, témoin direct de la grande ruée vers l'or qui a eu cours en Abitibi à partir des années 1930. Des fonderies, fabriques de potasse, brasseries et distilleries sont aussi l’objet de nombreuses recherches.

À Montréal, le Lieu historique national du Canal-de-Lachine est un haut-lieu de l’industrie au Canada. Avec ses terrains avoisinants, il constitue une mosaïque archéologique immense et complexe dans laquelle les archéologues tentent de repérer les vestiges des vieilles écluses, des canaux, des aménagements hydrauliques, des anciens complexes industriels et de tous les autres témoins du passé. Ces vestiges, pour la plupart enfouis, constituent des pièces maîtresses de la reconstitution de l'histoire du canal.

Enfin les centaines d’installations hydro-électriques, dont les premières datent de la fin du 19e siècle, forment aussi une composante très importante du patrimoine industriel québécois soumis aux expertises des archéologues.

Chronologie du peuplement européen

Dates

Événements

Vers 1000

Les Vikings (ou Norois) explorent la côte occidentale du Groenland et la côte atlantique jusqu’à Terre-Neuve.

1497

L’explorateur Jean Cabot serait le premier européen après les Norois à débarquer en Amérique du Nord. Il rapporte à son retour une quantité impressionnante de morues, ce qui entraîne rapidement la venue de pêcheurs dans les grands bancs, près de Terre-Neuve.

16e-18e siècles

Les Basques chassent la baleine sur la côte atlantique et dans le golfe du Saint-Laurent. C’est probablement eux qui ont commencé le troc avec les Autochtones.

16e-19e siècles

D’autres pêcheurs normands, bretons, portugais, espagnols et jersiais viennent pêcher la morue sur la côte atlantique et établissent des pêcheries sur la Côte-Nord et en Gaspésie.

1534 à 1759

Le territoire du Québec actuel est français.

1535

Cartier hiverne dans un petit fort, au confluent des rivières Lairet et Saint-Charles, à Québec.

1541-1542

Cartier s’installe à 15 km en amont de Québec, près de Cap-Rouge. Il y fait construire un poste fortifié qu’il appelle Charlebourg-Royal. Roberval lui succède l’année suivante et construit près de Charlebourg-Royal un nouveau fort qu’il baptise France-Roy.

Fin 16e siècle

Tadoussac devient un haut-lieu du commerce des fourrures entre les Européens et les Amérindiens

Début 17e siècle

L’Angleterre et la France autorisent des établissements permanents en Amérique du Nord.

1608

Champlain fonde un comptoir de traite à Québec.

1627

Naissance de la Compagnie des Cent-Associés à qui le roi de France concède la Nouvelle-France et l’Acadie.

1634

Fondation d’un poste à Trois-Rivières.

1637

Les Jésuites fondent la mission de Sillery, près de Québec, pour convertir les Amérindiens.

1642

Maisonneuve fonde Ville-Marie, qui deviendra Montréal.

1665

Construction de la route numéro 1, le Chemin Chambly, entre Chambly et Longueuil par les troupes du régiment de Carignan-Sallières, sur ordre du gouverneur de la Nouvelle-France. C’est la première route carrossable du Canada.

1667

Fondation de la mission Saint-François-Xavier à La Prairie. La mission déménage en 1716-1717 et devient Kahnawake.

1670

Charles II, roi d’Angleterre, octroie une charte à la Compagnie de la Baie d’Hudson qui établit de nombreux postes sur le territoire canadien.

1680

Les autorités coloniales créent la Place Royale à Québec, endroit où se tient déjà un marché.

1700

Plus de 15 000 personnes de souche européenne occupent une dizaine de postes dans l’axe du fleuve Saint-Laurent.

1720

Un réseau routier relie les zones habitées. En ville, on régularise le tracé des rues. À la campagne, on décide du tracé de la route et de la construction de ponts. La majorité des seigneuries sont réunies par un chemin large de 6 à 8 mètres.

1730 à 1883

Les Forges du Saint-Maurice sont en activité. Cette industrie sidérurgique se développe principalement en Mauricie.

1735

Ouverture du chemin du Roy reliant Québec à Montréal.

1750

Le premier poste de traite au Nunavik (Nouveau-Québec) est installé au lac Guillaume-Delisle.

1759

Les Français entreprennent la construction d’un fort en forme d’étoile sur l’Île-aux-Noix, sur la rivière Richelieu.

1759

Fin du Régime français.

1763 à 1867

Période du Régime anglais qui se prolonge jusqu’à la Confédération canadienne.

1779-1780

Construction du premier canal à écluses en Amérique du Nord, à Côteau-du-Lac, en Montérégie.

1809

Un premier bateau à vapeur fait la navette entre Québec et Montréal.

1825

Ouverture du canal de Lachine, à Montréal.

1836

Inauguration du premier chemin de fer canadien qui va de La Prairie à Saint-Jean-sur-Richelieu.

1843

Inauguration du canal de Chambly, ouvert à la navigation marchande sur le Richelieu.

1845

Construction du premier canal de Beauharnois.

1853

Inauguration du chemin de fer du Grand Tronc entre Montréal et Portland aux États-Unis.

1860

Construction du pont Victoria, à Montréal.

1870

Adoption du Code municipal.

1876

Adoption de la Loi sur les cités et villes.

1879

Ouverture de la ligne de chemin de fer entre Québec, Montréal et Ottawa.

1887

Ouverture de la ligne de chemin de fer entre Québec et le Lac Saint-Jean.

1959

Ouverture de la voie maritime du Saint-Laurent.

1971

Le gouvernement du Québec annonce son projet de centrales hydroélectriques à la baie James.

 

Sources

https://www.archeoquebec.com/fr/larcheologie-au-quebec/dossier/la-periode-historique-au-quebec

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