Location de Chalets Charlevoix

Profitez de la région de Charlevoix 

Un peu d'histoire

Pour la majorité des Québécois, pour un grand nombre de Canadiens et pour certaines familles aisées des États-Unis, la région de Charlevoix évo­que sans conteste un lieu géographique, une entité territoriale, un cadre cultu­rel facilement identifiables. Cette région est souvent décrite comme un lieu devacances ou de villégiature. Elle est aussi perçue comme la terre d’origine de

nombreuses familles québécoises qui ont essaimé partout au Québec. Moinssouvent il est question de la population établie en permanence qui prête par­fois à des descriptions un peu folkloriques. Il est vrai que Charlevoix c’est, enl’an 2000, une petite population de 30000 habitants. Son économie est fra­gile. Les jeunes la quittent en grand nombre pour se diriger vers les centres

urbains ; les habitants forment en conséquence une population vieillissante.Cette situation difficile devrait rendre précaire l’existence même de la région.De fait, son devenir économique semble toujours plein d incertitudes. Sonrayonnement, qui dépasse largement ses frontières, est sans aucune mesureavec son importance socioécomique.

À une évidence, la région est facilement identifiable. Ses limites territo­riales, même si elles se précisent, ont assez peu évolué depuis les premiers peuplements sédentaires qui datent des dernières décennies du XVIL siècle.Le massif des Caps, à l’ouest, la rivière Saguenay, à l’est, et la côte riveraine, au sud, forment aujourd’hui une frontière naturelle. Vers le nord, ce sont des

montagnes, parfois d’une élévation impressionnante à l’échelle de la pénin­sule du Québec-Labrador, comme dans les secteurs des Hautes-Gorges et des Grands-Jardins, qui sont perçues comme une frontière entre Charlevoix et la région du Saguenay.

La population est très homogène. Elle est presque totalement franco­phone et en grande majorité de religion catholique. Les résidants de souche écossaise, irlandaise ou allemande, entre autres, ont adopté la langue françaiseleurs descendants ont fait de même. En fait, la présence d’anglophones et de protestants dans la région aurait été plutôt limitée, n’eussent été les séjours

des villégiateurs ontariens ou américains sur le boulevard des Falaises et estivaux à Pointe-au-Pic.

Charlevoix, c’est donc une petite région, peuplée seulement sur une mince section de son territoire et dont l’importance stratégique et économi­es! réduite. Serait-elle un petit microcosme d’un Québec francophone que préservant son origine depuis plus de 300 ans ? Nombre d'études culturelles et d’analyses un peu sommaires tendent vers cette hypothèse. Nous croyons plu­tôt que Charlevoix a été à ce jour davantage l’objet d ’évocations rapides quede descriptions historiques approfondies. C ’est une lacune très évidente que cette synthèse d histoire régionale cherche à combler.

Cette constatation nous oblige à un questionnement différent. En fait, nous pensons que la durée dans le temps de la région nommée Charlevoix est beaucoup plus liée à ce qu elle représente ou, si

images qu elle a reflétées au cours de son histoire, qu’à son importance sociale ou économique. L histoire de Charlevoix est d’abord et avant tout une << his­toire de regards ». Il serait même possible d ’avancer que ce qui a surtout compté jusqu’à maintenant c’est ce qui a été raconté bien plus que ce qui s’est passé réellement dans cette région. Il faut le dire, jusqu’à ce jour l’histoire de Char­

levoix a davantage été envisagée sous l'optique des voyageurs, villégiateurs et touristes, que sous le point de vue de la réalité vécue par sa population locale.

Dès le début de notre travail de recherche, il nous semblait nécessaire de lever cette ambiguïté. Nous ne voulions pas faire seulement 1 histoire d ’un pays visité ou celle d’un lieu quasi idyllique de villégiature et laisser croire quenous avions décrit de ce fait l’essentiel de la réalité historique. Les instruments méthodologiques actuels en histoire nous permettent d ailleurs d ’aller bien

plus en profondeur à ce sujet et de relever des traces précises du vécu régional.

Nous pensons bien déceler ici 1 expérience de vie d'une population établie sur ce territoire - à tout le moins pour celle d origine européenne qui en compose la presque totalité - depuis plus de 300 ans.

Nous avons donc fait appel à des sources quantitatives : données démographiques, recensements, statistiques gouvernementales, mais aussi nous avons retenu l’essentiel de la documenta­

tion provenant des archives publiques - paroissiales et religieuses, municipa­les, scolaires, judiciaires - ou privées - entreprises ou même particuliers. Plus encore, nous avons considéré les textes de découvreurs, de voyageurs, de villégiateurs ou de simples chroniqueurs qui viennent aussi composer le éventail des regards posés. De ce fait, cette démarche autorise une réflexion

élargie sur un milieu finalement méconnu qu’il convenait de décrire dans globalité.

Les aspects culturels prennent certes une place importante dans Histoire de Charlevoix , mais il faut convenir que la culture est le produit de la société et de l’économie.